SIAO : M. Rullac et la FNARS se penchent sur les enjeux

10/9 – 772 – ASH 10/12/10 – p. 24-26
:) :)
Voici deux très beaux points de vue sur ces services à peine nés : ils offrent de belles perspectives d’évaluation en prenant de la hauteur. C’est bien.

Pour dérouler l’historique des SIAO

- voir SIAO : peu étaient prêts dans les délais, selon une enquête de la FNARS, qui réclame des garanties sur le recueil des données sur les usagers

Plaidons pour un droit à l’insertion non normative

Par Stéphane Rullac,
ES, anthropologue, et auteur de plusieurs ouvrages sur les SDF

- A partir de la mobilisation « Don Quichotte » (06-07)

  • la logique du court terme bascule vers celle de l’accompagnement

- Les SIAO doivent l’organiser sur ces principes :

  • continuité et inconditionnalité des prises en charge (DALO / MOLLE),
  • égalité face au service rendu,
  • adaptabilité des prestations.
  • Pour favoriser et fluidifier l’accès au logement.

- Affirmer que les sans-abri ont droit à un service public de droit commun,

  • intégrer leur prise en charge sociale,
  • harmoniser prises en charge et outils AHI
    (Accueil, Hébergement et Insertion).

- « L’accès à la norme sociale, via l’insertion, pour un individu est un droit démocratique » que le travail social est « tenu de favoriser » et le secteur AHI le garantit difficilement...

- Dans ce sens les SIAO sont une avancée « historique »

  • mais « le droit à l’insertion ne doit pas être une obligation, ni former une idéologie de l’action sociale »

-  Quand on proclame le « logement d’abord  », que fait-on de l’hébergement

  • « qui est pour nombre de sans-abri un horizon indépassable ? »
  • Le relogement ne doit pas être la finalité de tout suivi social, qui est « une réponse à un besoin individuel et non l’application d’une doctrine ».

- « La normalisation doit porter sur les modalités de prise en charge et non sur les trajectoires individuelles »

Il faut tenir ensemble l’universel et le singulier

Par Mmes M. Bastin et Ch. Vigne – FNARS 69

- Il y a 2 ans la FNARS imaginait la Maison de la veille sociale du Rhône qui a servi de modèle au projet des SIAO

-  Le DALO représentait une avancée énorme mais risquait de réduire l’hébergement à sa fonction asilaire et d’anéantir sa dimension d’insertion.

- La MVS revendiquait l’accès au logement

  • et faisait reconnaître un hébergement adapté pour tous
  • réunir tous les acteurs pour que soit «  proposé à chacun une place singulière dans la cité  »

- « Diagnostic partagé » : ne plus tenter de faire entrer les gens dans des dispositifs mais se demander « quelle sera la meilleure réponse » pour cette personne.

- A permis d’identifier des besoins restés dans l’ombre

  • et d’évaluer le nombre de personnes sans solution à un instant T (avec leurs profils).

- Le secteur de l’hébergement doit rejoindre les autres acteurs  : soin, emploi, éducation...

  • On ne peut se contenter d’être « un lieu de régulation qui rendrait « invisible une réalité sociale (...) celle des pauvres qu’on cacherait au regard des inclus (..) maintenir l’illusion que nous faisons société »

- Il faut des lieux ouverts sur le monde, avec souplesse d’adaptation et capacité de création.