Un aperçu des idées reçues engendrées par l’ignorance

-  La laïcité serait la négation de la religion  :
c’est un contresens.

  • La laïcité garantit que tous les croyants soient traités à égalité au nom de la liberté de conscience et de culte, et elle ouvre la liberté de croire, ou de ne pas croire, ou de changer de religion.

-  La laïcité relèverait uniquement de la sphère privée.
Dans un Etat providence, cela est absurde et impossible.

  • La laïcité est à l’origine de tout un ensemble de lois, règlements et d’une jurisprudence qui répond aux demandes d’expression religieuse hors de la sphère privée :
    • processions, pèlerinages, carrés dans les cimetières,
    • aumôniers dans les prisons et dans les hôpitaux,
    • émissions radiophoniques et télévisuelles sur les chaînes publiques ;
    • service d’ordre de l’Etat prévu pour les grandes manifestations (Journées de la jeunesse catholique à Paris, Journées du Bourget pour les musulmans…).
  • La vérité c’est que dans une société laïque, l’Etat ne salarie aucun culte : donc il ne fait aucune différence entre les différentes religions.

-  La laïcité serait un produit purement français « inexportable », un mot intraduisible

  • Si l’idée de laïcité est incontestablement née en France, elle a inspiré plusieurs législations étrangères (de la Turquie à la Suède) : de la même façon l’Habeas corpus est né en Angleterre et s’est étendu à d’autres pays démocratiques.
    Des peuples, à un moment de leur histoire, conçoivent des idées dont certaines ont vocation à devenir universelles.
  • Le mot laïcité vient du grec (laos), et clercs et laïcs ont été des expressions courantes dans tout le Moyen Age.
  • Ce n’est pas le mot qui dérange, c’est l’idée.

-  La laïcité signifierait un appauvrissement culturel, un désenchantement du monde
C’est l’inverse qui se produit.

  • Que devient le pluralisme des confessions dans des pays à religion d’Etat, ou dans des pays où d’autres religions sont simplement tolérées, où la liste des religions « reconnues » est limitée, dans des pays où les crimes de blasphème et d’apostasie existent toujours ?
    Même en Grande-Bretagne, où l’Anglicanisme est religion officielle, Tony Blair, par exemple, a dû attendre de ne plus être Premier ministre pour se convertir au catholicisme…