Pour le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Monsieur Michel Amiel

Vice-président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône

En charge de la PMI et de l’ASE, chargé de la Prévention Spécialisée

Je remercie le CNLAPS, Dynamo International, le réseau international des travailleurs de rue et les intervenants étrangers. Je suis heureux de cette occasion d’échanger sur les difficultés que rencontrent les institutions et les professionnels de terrain.

La misère, la précarité, la rue : le maître mot de ces situations c’est la pauvreté. En 1999 il y avait en France 1 million d’enfants qui vivaient en dessous du seuil de pauvreté, aujourd’hui il y en a 2 millions.

Un adolescent peut être dangereux mais il a d’abord été en danger. C’est de cet axiome qu’il faut partir. L’intérêt supérieur de l’enfant prime, de la naissance à la majorité, et les jeunes adultes sont inclus dans cette protection.

Le Conseil Général a des compétences dans ces domaines. Le corpus législatif de 2007 l’a placé à l’articulation entre la protection de l’enfance et la prévention de la délinquance.

En mars 2007, la loi réformant la protection de l’enfance a rendu systématique l’entretien prénatal au 4° mois de la grossesse pour dépister les difficultés éventuelles : comment mieux dire que la prévention, cela commence très tôt ?

Je représente ici Monsieur Jean-Noël Guérini, Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Le Conseil Général est au cœur du dispositif de protection de l’enfance et à ce titre se préoccupe de tous les enfants en difficulté

Par exemple en ce moment sur notre département il faut prendre des dispositions en ce qui concerne les mineurs étrangers en errance. Nous traitons cette question avec des accueils d’urgence et une prise en charge à travers un réseau de familles et les MECS. Quant à la question de leur repérage, sur laquelle travaillait l’association « Jeunes errants », nous sommes décidés à avancer rapidement.

Chaque année des jeunes meurent dans la rue, et puis on passe à autre chose. Ce n’est pas comme cela que l’on résoudra la question. Ce n’est pas en obligeant les gens à aller dans les foyers que l’on résoudra la question du sans-abrisme, c’est en donnant aux gens des conditions qui fassent qu’il aient envie d’y aller, dans ces foyers.

Je conclurai en vous laissant une phrase que j’aime beaucoup : « il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse »
(Friedrich Nietzsche)

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