Imaginer des réponses pour les sans-abri et leur chien

09 505 – ASH 21/08/09 - p. 32-35
:) :)
Nous aimons le changement dans les pratiques qui s’amorce ici : on est loin d’une réponse normative. Le travail social qui s’adapte à l’humanité de l’usager, telle qu’elle se manifeste, c’est beau. Ce n’était pas inscrit dans son histoire au départ et cela reste difficile. Voici pourquoi nous le saluons.

- Dans la rue un chien réconforte et sécurise, « support identitaire fort » (M. Blanchard, socio)

- Mais c’est aussi un frein à l’insertion : son entretien a un coût, on ne sait où le laisser en cas d’hospitalisation ou le temps d’une démarche et il complique l’accès à un logement/hébergement.

  • Paris : moins de 100 places d’hébergement d’urgence adaptées.
  • Parfois la présence de chiens incommode les autres usagers : peur, différences culturelles…. Une démarche participative est nécessaire.

Mais une inflexion s’amorce

- La FNARS a organisé une journée thématique et publié un guide
5 exemplaires 15 €, à commander en ligne

L’idée n’est pas de créer des structures spécialisées mais plutôt d’ouvrir des places dans l’existant.

Cela peut paraître compliqué

-  La cité André-Jacomet a ouvert 2 chambres (sur 180 lits) en septembre 2008 « à reculons (…) salariés et usagers très inquiets ».
Réunions, adaptation du règlement, formation… mais pas de service spécifique pour ces situations.

Et cela peut paraître simple

-  CASA en Avignon (une vingtaine de lits)
- ou Les enfants du Canal à Paris (1 tiers des personnes accueilles ont un animal.) :
pratiquent un accueil inconditionnel.
Aménagement des locaux, charte fixant des règles.

  • CASA travaille avec la SPA et un club canin : travail sur les relations homme/animal.
  • Les enfants du Canal : propose accompagnement chez un vétérinaire et prévoit des maraudes cynophiles cet hiver : « faire en sorte que l’animal ne soit plus un prétexte à l’exclusion ».
  • A Angers (régie quartier) : service d’éducation canine + chenil (qques heures) ;
  • Assoc Lianes à Strasbourg : séances de socialisation des chiens.

Car la présence du chien peut aussi enrichir le suivi socio-éducatif.
Une formation du personnel peut être nécessaire.

Le chien peut aussi faciliter la sortie de la rue

-  à Nantes le foyer la Tannerie pratique une évaluation du couple homme/chien qui servira de cadre à la démarche d’insertion.

  • La personne est valorisée à travers la bientraitance dont elle fait preuve envers l’animal : on peut travailler les questions d’autorité, de santé.

« En considérant la question de l’animal, on prend en compte la partie d’humanité que l’individu lui fait porter et qui lui appartient » (enfants du canal).

- La question des financements reste entière : pour l’instant souvent fondations et assocs de protection des animaux. Mais les crédits du plan de modernisation des structures peuvent être activés.

- On peut lire une présentation de l’association CASA in
Hébergement : la « Villa Médicis » ouvre ses portes sans conditions aux sans-abri