Hébergement : la « Villa Médicis » ouvre ses portes sans conditions aux sans-abri

ASH – 29/08/08 – 08 423
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Franchement c’est pas beau ça ? Autogestion, inconditionnalité, prise de risque, mélange de professionnels et … oh et puis voilà, lisez c’est beau c’est tout.

L’Association CASA ou Collectif d’action des sans-abri est née en Avignon en 2000. Initiative de gens de la rue qui expérimentait accueil inconditionnel et autogestion.
Après négociations, en 2003 elle ouvre une structure qui devient CHRS en 2007 : c’est la Ville Médicis. Accueille hommes, femmes, couples, avec enfants, avec animaux…
Une commission d’orientation formée d’assoc attribue les places selon l’urgence, Aucun entretien d’admission ni d’avis de l’équipe.
« Nous laissons la personne débarquer et se fabriquer une racine sur le lieu »

« Il s’agit juste de repousser les limites des cadres (…) l’insertion n’est pas notre priorité. L’accompagnement social n’est pas une obligation, il se fait à la demande ».Pas de référent
Travailleurs sociaux diplômés et « travailleurs pairs » au vécu proche de celui des habitants
Une réunion de maison par semaine : ordre du jour établi en amont par les habitants
Principe d’autogestion : la permanence par ex est partagée entre salariés et habitants.
Prise de risque, mais qui suscite l’étonnement et par là-même du désir chez des gens qui sont en échec pourtant de puis très longtemps.
Addictions : « nous ne cautionnons pas les pratiques addictives, mais nous acceptons la logique de la personne
 ». Respect de la loi et des limites : pas de trafic ni d’incitation mais l’addiction n’est pas motif à exclusion.
Sortie en moyenne au bout d’un an de séjour et les retours sont possibles mais souvent « la personne revient avec un réel projet »
Projets en réflexion autour d’habitats alternatifs.
Démarche en cours dans une dynamique vaste avec «  l’Espèce d’espace » : renforcer la capacité des personnes à reprendre du pouvoir sur elles-mêmes et à s’exprimer.
Par ex accueil d’artistes à la Villa ou événements festifs où les gens viennent « en tant que personnes et non usagers du social ».
Groupe d’entraide mutuelle se met en place.
Interface entre la rue (maraudes) et la Villa : aller au-delà des publics qui ne demandent rien. « Devoir de non-abandon ».
«  Maraude sandwiches » menée les dimanches par les résidents auprès des gens de la rue, « action autogérée »
Projet de créer un lieu permanent accueil à très bas seuil, entre la rue et les lieux de stabilisation
CASA : « les SDF se sentent exclus du débat, pas de la ville », et à travers ces projets, le savoir-faire du collectif est reconnu.

5bis av. du Blanchissage – 84 000 Avignon / 04 90 82 33 32