L’évaluation : une méthode et une éthique

ASH – 14/03/08 – 08 101

Ces 2 textes en réponse (et le 2° très directement) à la tribune de février mettant en avant le rôle de référent interne de l’évaluation.
M. P. Savignat, membre de la Société française de l’évaluation (SFE) et de l’ANESM
Année 2007 très importante : l’ANESM est prête, le cahier des charges est paru et de nbx établts s’y sont mis.
L’évaluation n’est pas en soi un processus d’action.
Il faut construire le questionnement, construire un système de questions et déterminer un cadre de références permettant de définir les critères auxquels le questionnement sera confronté.
Ensuite collecter les infos de manière participative.
Il faut y passer du temps et il y faut aussi une durée suffisante dans le temps. Il faut un tiers.
Important de distinguer l’évaluation du contrôle.
Dimension nouvelle : cadre de renouvellement du dialogue.
pierre.savignat@laposte.net

M. JM. Courtois, formateur et consultant
Installer ce « référent » dans une « fonction pivot » c’est faire l’impasse du travail collectif de pensée : « l’évaluation est l’affaire de tous ».
Elle n’est pas que technique mais aussi idéologique  : partie prenante de la commande sociale.
« Parler de la qualité des services rendus à l’usager, c’est aussi parler de la nature du lien qui nous unit à lui » « C’est poser la question du sens ».
Quant à la neutralité et à l’indépendance du référent… dans beaucoup d’institutions la marge d’autonomie est faible….
Il faut d’abord définir une éthique de l’évaluation ; les procédures n’en sont qu’une conséquence.
« La démarche d’évaluation crée un marché » dans ce choix il faut être attentif à ne pas privilégier « le factuel sur la question du sens »
j.m.courtois@wanadoo.fr / www.jmcourtois.net