L’Hermitage est une structure expérimentale : des militants d’Emmaüs, un lieu (château en Gironde) et un besoin « négocier des moments de rupture ou aménager des discontinuités dans une prise en charge ».
Ouvert depuis mai 2006.
- Dteur & CSE, 5 travailleurs sociaux, 4 accompagnateurs (CAE), 1 encadrante « chevaux », 3 veilleurs de nuit, 1 maîtresse de maison, 1 ouvrier d’entretien – 11 chambres individuelles.
- Dotation CG et entretien assuré par Emmaüs.
120 jeunes 12/17 ans y ont été accueillis pour 4 mois en moyenne.
- Venant de familles d’accueil, services psy, IMP, ITEP ou CEF, et ont tous fait un passage à l’acte violent.
- L’admission se fait en partenariat avec l’ASE : garantie pour qu’il ne devienne pas « un lieu pour les jeunes dont les autres ne veulent pas »
Enfants accueillis comme les adultes dans les communautés « sans condition, sans leur demander de comptes sur leur passé.
- Leur institution d’origine reste l’interlocuteur pendant le séjour et conserve leur dossier qui est souvent « le cumul des stigmatisations opérés et répétées » ; ne pas l’avoir « permet de jouer le jeu de la dé stigmatisation ».
- Le jeune peut alors donner « une autre image de lui-même, même si elle est fausse (…) ; c’est lui permettre de passer par un endroit où il aura pu s’inventer une histoire différente ».
- Grande souplesse (on ne reprend pas systématiquement les manquements, les fugues ne sont pas sanctionnées…) qui n’est pas synonyme de laisser-faire.
On indique d’entrée que les transgressions violentes feront l’objet d’une plainte et qu’un passage à l’acte violent posera la question du maintien dans la structure. - La violence est très peu présente et il y a très peu de fugues (les portes sont ouvertes).
- Salariés et jeunes font les courses et cuisinent ensemble.
« Ici le jeune n’a pas d’obligations. Il peut proposer ce qu’il veut » (TISF).
- Observation et improvisation permanentes, prise en charge individualisée au maximum.
- Certains ne sont pas scolarisés : Emmaüs organise soutien scolaire.
- Les encadrants ont des passions à transmettre : cheval, musique, boxe….
50 % des jeunes retournent dans leur institution d’origine, les autres sont réorientés (généralement vers ITEP ou structures psychiatriques).
- Les établissements disent que l’Hermitage « aide à apaiser les crises et à repartir d’un nouveau pied ».
- L’inspectrice ASE : convaincue du bien-fondé de ce lieu, rappelle que la loi 2007 diversifie les modes de prise en charge.
Un comité de pilotage se réunit une fois par an.
On peut aller voir leur site Internet