Un lieu atypique pour jeunes « incasables »

09 174 – ASH – 13/03/09 – pp.34-37
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C’est beau, ça marche… et ça ne fait pas école, ce serait trop simple. C’est à lire et faire lire.

- L’Hermitage est une structure expérimentale : des militants d’Emmaüs, un lieu (château en Gironde) et un besoin « négocier des moments de rupture ou aménager des discontinuités dans une prise en charge ».
Ouvert depuis mai 2006.

  • Dteur & CSE, 5 travailleurs sociaux, 4 accompagnateurs (CAE), 1 encadrante « chevaux », 3 veilleurs de nuit, 1 maîtresse de maison, 1 ouvrier d’entretien – 11 chambres individuelles.
  • Dotation CG et entretien assuré par Emmaüs.

- 120 jeunes 12/17 ans y ont été accueillis pour 4 mois en moyenne.

  • Venant de familles d’accueil, services psy, IMP, ITEP ou CEF, et ont tous fait un passage à l’acte violent.
  • L’admission se fait en partenariat avec l’ASE : garantie pour qu’il ne devienne pas « un lieu pour les jeunes dont les autres ne veulent pas »

- Enfants accueillis comme les adultes dans les communautés « sans condition, sans leur demander de comptes sur leur passé.

  • Leur institution d’origine reste l’interlocuteur pendant le séjour et conserve leur dossier qui est souvent « le cumul des stigmatisations opérés et répétées » ; ne pas l’avoir « permet de jouer le jeu de la dé stigmatisation ».
  • Le jeune peut alors donner « une autre image de lui-même, même si elle est fausse (…) ; c’est lui permettre de passer par un endroit où il aura pu s’inventer une histoire différente ».
  • Grande souplesse (on ne reprend pas systématiquement les manquements, les fugues ne sont pas sanctionnées…) qui n’est pas synonyme de laisser-faire.
    On indique d’entrée que les transgressions violentes feront l’objet d’une plainte et qu’un passage à l’acte violent posera la question du maintien dans la structure.
  • La violence est très peu présente et il y a très peu de fugues (les portes sont ouvertes).
  • Salariés et jeunes font les courses et cuisinent ensemble.

- « Ici le jeune n’a pas d’obligations. Il peut proposer ce qu’il veut » (TISF).

  • Observation et improvisation permanentes, prise en charge individualisée au maximum.
  • Certains ne sont pas scolarisés : Emmaüs organise soutien scolaire.
  • Les encadrants ont des passions à transmettre : cheval, musique, boxe….

- 50 % des jeunes retournent dans leur institution d’origine, les autres sont réorientés (généralement vers ITEP ou structures psychiatriques).

  • Les établissements disent que l’Hermitage « aide à apaiser les crises et à repartir d’un nouveau pied ».
  • L’inspectrice ASE  : convaincue du bien-fondé de ce lieu, rappelle que la loi 2007 diversifie les modes de prise en charge.

- Un comité de pilotage se réunit une fois par an.

- On peut aller voir leur site Internet