Le doute est inhérent au travail social et le contexte le renforce : la mobilisation des travailleurs sociaux à l’appel des appels en est une illustration.
(Voir Faire émerger une pensée critique et une parole citoyenne.)
FNARS 11&12/12/08 : « le travail social sert-il encore à quelque chose ? ».
Secteur inscrit plus que jamais dans les politiques publiques, avec un « objectif presque illimité » mais sans définition politique et collective de la finalité de sa mission.
M. Autès : question sociale posée en référence à la situation économique et travail social « pratiquement absent du débat politique » (socio).
M. Lafore : depuis années 75, logique de dispositifs et culture de résultat. (prof droit IEP Bordeaux)
Empilement des procédures, forme « d’injonction au projet », et vient la peur de l’instrumentalisation (cf. M. Chauvière)
Le secteur peut exécuter les politiques publiques ou faire valoir son expertise (garant d’un certain modèle de société).
Se contenter de maintenir le lien social ou contribuer à la justice sociale ?
60% des professionnels en assocs : renforcer articulation entre leurs missions et la gouvernance est une demande qui revient souvent.
Quant au projet d’établissement, il parle souvent davantage de dispositifs que de valeurs.
Les réseaux se développent : pb de reconnaissance par les tutelles nuit à leur pérennisation.
Une des forces c’est l’innovation : remettre en cause la commande publique si elle ne répond pas aux besoins. Mais jusqu’où ?
Certains, comme M. Mecca , refusent de « servir le désordre établi » (fondateur des Compagnons de la nuit).
On peut consulter un article de Lien Social sur cette initiative.
D’autres refusent de confondre travail social et action militante.
Etre en dehors du droit rencontre des limites…
De toute façon il faut convaincre de l’utilité des expérimentations pour les pérenniser et là se pose la notion d’efficacité du travail social.
M. Merien : il faudrait aborder la question de l’évaluation des coûts sous l’angle des « coûts sociaux évités (…) le travail social a un coût mais il n’a pas de prix ! » (prof sciences sociales Univ. Lausanne).
Fait remarquer qu’il est peut-être plus adapté à accompagner les situations de croissance que les bouleversements sociaux….
FNARS : demande l’amélioration des systèmes d’observation ; construire une « alliance entre professionnels, usagers, responsables politiques et médias » et s’appuyer sur le champ universitaire.
Les menaces ressenties sont nombreuses : « sanitarisation » (ARS), question des formations, mise en concurrence (travailleurs sociaux – 13&30-se sont élevés contre les projets d’appels d’offres des CG pour accompagnements Rmistes)…
Sur le site de la FNARS, programme des journées de décembre et prochainement une synthèse
On peut se reporter utilement à une prise de position :L’Uniopss : l’émergence des appels d’offres menace l’intérêt général