Enfants maltraités.
Les chiffres et leur base juridique en France
Analyse de 2 chercheures Inserm : les moins de 1 an subissent le taux d’homicides le plus élevé (1,4 pour 100 000 contre 0,9 pour le reste population). Et ces chiffres sont sous-estimés.
Quant aux mauvais traitements physiques à enfants moins 15 ans : ils ont plus que doublé entre 96 et 06 et là non plus chiffres non exhaustifs.
« Avalanche de chiffres et misère statistique »
A. Tursz & P. Gerbouin-Rérolle – Tec&Doc – 49 €
Entretien avec Mme Anne Tursz, pédiatre
- Pourquoi la maltraitance est-elle si sous-estimée ?
Pb de formation des médecins ; en cas de mort inattendue, pas d’obligation d’enquête ni d’autopsie ; médecins libéraux hésitent à signaler (peur de se tromper et la non communication des suites les prive d’évaluation).
En outre, les chiffres des services sociaux et judiciaires se correspondent mal : doublons…
Enfin, travailleurs sociaux détectent rarement la maltraitance dans les milieux les plus aisés.
- Pourquoi ce déficit dans les stats ?
Les différents secteurs ne collaborent pas et pour que l’ONED parvienne à une mesure exacte, il faut élaborer une grille d’évaluation commune.
- Quels moyens de détection mettre en place ?
Former les médecins, aider les établissements scolaires (signalent souvent), évaluer les entretiens du 4° mois de grossesse.
Noter que les programmes de prévention avec visites à domicile sont plus efficaces que les autres.
La recherche dans les organismes de la formation et de l’intervention sociales : enjeux et perspectives.
Actes d’une journée d’étude de l’Acofis (12/07).
Ed. L’Harmattan – 13 €