éditorial de novembre 2008

La saison des bilans arrive, qui énoncent des faits : c’est plus ou moins cruel mais c’est toujours à lire. Défenseure des enfants, Zones Urbaines sensibles, portait social de l’Insee et le chômage bien sûr : ce bilan mouvant qui rythme les autres. Et qui n’est pas bon en ce moment.

La loi généralisant le RSA a été adoptée, le Droit opposable au logement peut faire l’objet de contentieux depuis le 1° décembre et la commission Varinard a rendu ses propositions en vue de la réforme de l’ordonnance 45. C’est dire que l’actualité est chargée.

Mais ce mois-ci, pour le dernier numéro que vous lirez en 2008, nous avons envie de vous laisser trouver vous-mêmes votre fil conducteur à travers la mosaïque des informations sélectionnées ; envie de changer un peu.

L’occasion nous en est donnée avec le séminaire qui a réuni plus de 700 d’entre vous autour du « travail de rue dans le monde » à la Ciotat les 27 et 28 novembre. C’était chaleureux, c’était réussi et nous y avons entendu de belles choses dont nous aimerions vous faire profiter, comme des lampes dans cette fin d’année. Voici donc quelques phrases, au hasard des interventions ou des citations : « un des gros enjeux du travail de rue c’est de visibiliser les jeunes » (Joëlle Bordet)

« on peut regarder la rue aussi comme un espace plein de possibilités »
(Graeme Tiffani)

« être dans la rue en tant qu’adulte capable de partager des connaissances mais aussi des ignorances ; s’exposer »

(Helder Luis Santos)
« le travail de rue doit revendiquer le droit à être dans les coulisses »
(Jean Blairon)
« utiliser la dynamique conflictuelle comme un vecteur de communication »
(Juan Martin)
« les enfants des rues sont abandonnés, affamés ? C’est vrai mais pas seulement : ils sont libres aussi »
(Jean-Christophe Ryckmans)

Voilà, en espérant que vous reveniez maintenant vers les articles habituels avec un sentiment… de fierté, pourquoi pas ? Gageons que nous reparlerons de ces deux jours.

Et pour finir par notre numéro, repérez la demande qui s’y dessine : les intervenants sociaux veulent de la cohérence. De la santé aux associations, du logement à l’enfance, en ritournelle cela revient, « de la cohérence s’il vous plaît ». C’est le maître mot de cette fin d’année.

Une bonne lecture et à l’année prochaine.

Ecouter l’édito de la revue de presse.