Les ambivalences du service social scolaire

11_1/ 2618 – ash 28/01/11 p. 28-29
:) :)
Cet article concerne surtout les AS... mais des AS avec lesquelles vous travaillez tous les jours et il met l’accent sur une des difficultés principales et historiques de l’éducation nationale, sur soi.

Par Daniel Verba, sociologue Univ. Paris 13

- « La question sociale a longtemps été ignorée de l’école »
(tout signe distinctif laissé à la porte, égalitarisme républicain)

  • mais les choses ont changé : décrochage scolaire, violence, absentéisme.... la crise a envahi l’école.

- « Dans bien des collèges, cet envahissement de la société est devenu le problème majeur d’une école devant se protéger pour rester l’École » (François Dubet) [1]

- En 2007 3 200 AS scolaires à la fois « dans » et « hors » les murs,

  • traitant de tout ce qui fait difficulté mais sans intervenir dans le pédagogique.
  • La question reste traitée en fonction de « sa supposée extériorité » (Fabrice Dhume) [2]

- Difficile de faire coïncider la culture élitiste du monde scolaire et la reconnaissance que prône le travail social.

  • Les AS reconnaissent les « tribus » formées par les ados en opposition avec la culture scolaire, mais transmettent aussi les règles.

- Compromis à trouver entre demandes de sanction et défense des élèves, entre missions de pacification et de porte-paroles des jeunes et des parents.

  • Risque d’apparaître toujours comme le représentant de « l’autre »,
  • mais « cette extériorité (...) est au principe même d’un service social qui n’est scolaire que pour mieux défendre son autonomie vis-à-vis de l’École » (Julie Michel) [3]

[1] in le Déclin de l’institution, Ed. du Seuil, 2002.

[2] in "Des partenaires pour l’école ?" - Cahiers pédagogiques n° 421, février 2004

[3] in Les assistantes sociales à l’école - Pascale Garnier - PUF, 1997