« Il faudra revenir à la liberté de circulation »,

10-9 / 773 – ASH 10/12/10 – p. 36-37
:) :)
Remet en place les choses avec une grande tonicité. Pourquoi s’en priver ? Certaines formules peuvent être utiles...

Extraits d’un entretien avec Emmanuel Terray, anthropologue, membre de la LDH

-  Le nombre d’étrangers est stable en France depuis 20 ans
(autour de 3,5 millions, dont 1 million de ressortissants UE) ;

  • et on estime à 400 000 le nombre de personnes en situation irrégulière
    -  stable aussi depuis près de 30 ans (malgré les régularisations de 81 & 97 et les expulsions).

- «  Les départs sont remplacés (...)

  • semble indiquer que ces populations jouent un rôle structurel dans l’économie française » :
  • secteurs bâtiment, nettoyage, hôtellerie... reposent en partie sur eux.
  • On parle d’appel d’air mais il « réside dans l’offre permanente de travail illégal ».

- Il y a très peu de concurrence entre Français et étrangers sur le marché du travail (très cloisonné) ;

  • je parle de « délocalisation sur place » pour le travail illégal :
  • on ne peut délocaliser un chantier ou un hôtel mais on trouve sur place une main-d’œuvre bon marché...

- Les gens ne partent pas seulement pour des raisons économiques

  • mais quand ils n’ont plus aucun espoir d’améliorer leur situation ;
  • l’Afrique sait très bien que l’Europe ce sera la galère...

- Il n’est pas du tout sûr qu’assouplir les conditions d’entrée et de séjour provoquerait un afflux massif :

  • « les gens ne quittent pas un pays comme ça. Il faut du courage, de la détermination »

- «  A terme il faudra bien revenir à la liberté de circulation.

  • Les ressortissants des pays riches peuvent circuler, alors que ceux du Sud sont globalement assignés à résidence. »
  • Pas viable.
  • Mais cela suppose une politique d’accueil effectif.

-  Pour commencer il faudrait « rétablir les étrangers dans leurs droits » :

  • dépénaliser le séjour irrégulier,
  • fermer les centres de rétention,
  • restaurer la commission séjour (saisie des décisions de refus de séjour), motiver mesures d’expulsion...