Le travail social au risque de la normalisation ?

10-9 / 753 – ASH 03/12/10 (p. 26-29)
:) :)
Un texte de plus ??? oui c’est vrai mais qui a le mérite de confronter les différents points de vue et de proposer une troisième voie… dont par ailleurs le besoin s’exprime souvent… cette recherche… ne faudrait-il pas s’y mettre ?

- Les dates butoirs des évaluations (loi 2002-2) ont été repoussées sans cesse : impréparation c’est vrai mais aussi résistance des professionnels.

- Pdt GEPSo « l’évaluation se déclinait en une analyse du projet (…) ce qui nous permettait de nous inscrire dans une ligne éthique  »…

  • … mais elle est restée assimilée à une instrument au service de la décision
  • et aussi à l’émergence d’un nouveau marché (consultants).

-  Ambigüité ? voir M. Chauvière :

  • « prise de pouvoir sur les référentiels d’action sociale (…)
  • devient outil rhétorique qui forge inéluctablement une autre représentation des enjeux du social »

- ANAP/ ARS… crainte d’un alignement sur le sanitaire, d’un « prêt-à-évaluer », de la croyance dans le quantitatif (M. Meyer socio GEPSo).

- On n’en est pas là mais une nouvelle vision de l’action se fait jour  :

  • tableaux de bord, démarches qualité…
  • des progrès réels ont été réalisés dans la prise en charge
  • mais pour M. Dartiguenave, (socio Rennes) ces outils ont une logique propre qui s’auto-alimente et « le travail social se trouve confronté à sa propre étrangeté ».

- Malaise sur le terrain attesté par de nombreuses sources (pbs de reconnaissance, d’identité)

-  M. Meyer : porte de sortie ? La recherche.

  • Le secteur n’a jamais eu de normes consensuelles
  • Elles apparaissent sous la forme de l’évaluation, d’où la crainte accrue d’une standardisation
  • L’arbitrage d’une recherche se référant à la clinique permettrait de dépasser ces débats.
  • A partir d’un savoir ouvert et non de dogmes

- Le médico-social est en retard sur l’hôpital sur la formalisation claire de l’éthique

  • et les recommandations de l’ANESM se ressentent de ce manque (s’appuient sur les expériences), ce qui alimente un cercle vicieux.

- Le projet des hautes écoles en travail social pourrait être une ouverture.

- Pour beaucoup les bases sont déjà présentes dans la culture de travailleurs sociaux qui « ont recours depuis longtemps à d’autres modes de régulation  » (analyse des pratiques, supervision…).

- M. Loubat (consultant) : «  rentrer dans le monde moderne des organisations ne doit pas nous faire peur.

  • Simplement il va falloir apprendre à travailler différemment en harmonisant nos pratiques, ce qui n’exclut pas la personnalisation des réponses ».
  • Il y a des postures plus intéressantes que l’alternative résistance / collaboration.