Les dates butoirs des évaluations (loi 2002-2) ont été repoussées sans cesse : impréparation c’est vrai mais aussi résistance des professionnels.
Pdt GEPSo « l’évaluation se déclinait en une analyse du projet (…) ce qui nous permettait de nous inscrire dans une ligne éthique »…
- … mais elle est restée assimilée à une instrument au service de la décision
- et aussi à l’émergence d’un nouveau marché (consultants).
Ambigüité ? voir M. Chauvière :
- « prise de pouvoir sur les référentiels d’action sociale (…)
- devient outil rhétorique qui forge inéluctablement une autre représentation des enjeux du social »
ANAP/ ARS… crainte d’un alignement sur le sanitaire, d’un « prêt-à-évaluer », de la croyance dans le quantitatif (M. Meyer socio GEPSo).
On n’en est pas là mais une nouvelle vision de l’action se fait jour :
- tableaux de bord, démarches qualité…
- des progrès réels ont été réalisés dans la prise en charge
- mais pour M. Dartiguenave, (socio Rennes) ces outils ont une logique propre qui s’auto-alimente et « le travail social se trouve confronté à sa propre étrangeté ».
Malaise sur le terrain attesté par de nombreuses sources (pbs de reconnaissance, d’identité)
M. Meyer : porte de sortie ? La recherche.
- Le secteur n’a jamais eu de normes consensuelles
- Elles apparaissent sous la forme de l’évaluation, d’où la crainte accrue d’une standardisation
- L’arbitrage d’une recherche se référant à la clinique permettrait de dépasser ces débats.
- A partir d’un savoir ouvert et non de dogmes
Le médico-social est en retard sur l’hôpital sur la formalisation claire de l’éthique
- et les recommandations de l’ANESM se ressentent de ce manque (s’appuient sur les expériences), ce qui alimente un cercle vicieux.
Le projet des hautes écoles en travail social pourrait être une ouverture.
Pour beaucoup les bases sont déjà présentes dans la culture de travailleurs sociaux qui « ont recours depuis longtemps à d’autres modes de régulation » (analyse des pratiques, supervision…).
M. Loubat (consultant) : « rentrer dans le monde moderne des organisations ne doit pas nous faire peur.
- Simplement il va falloir apprendre à travailler différemment en harmonisant nos pratiques, ce qui n’exclut pas la personnalisation des réponses ».
- Il y a des postures plus intéressantes que l’alternative résistance / collaboration.