"La précarité énergétique aboutit à l’isolement"

10-9 / 732 – ASH 19/11/10 – p. 36-37
:)   :(
Cette question revient beaucoup, c’est à noter mais l’on voit bien qu’il y a un problème de fond, lié à la structure de l’habitat. on peut donc parier sans risque sur des avancées plutôt lentes...

Entretien avec Isolde Devalière, sociologue

- La précarité énergétique est la résultante de « ressources insuffisantes mais aussi d’un logement défaillant et d’un équipement inadapté » :

  • va au-delà du taux d’effort
    (part des ressources consacrées aux dépenses d’énergie)

-  3,48 millions de ménages ont souffert du froid chez eux durant l’hiver 2005 (Insee).

  • Les personnes présentant un taux d’effort élevé sont majoritairement propriétaires de maisons mal isolées (rural, construction d’avant 1948).
  • Et celles qui se plaignent du froid vivent dans des logements collectifs (urbain d’avant 1970) : souvent familles monoparentales et femmes isolées.
  • Davantage lié à la qualité de l’habitat qu’au climat.

- Conséquences en matière sanitaires  : maladies et intoxications au monoxyde de carbone

  • et situation d’isolement « quand il fait froid chez soi on n’invite plus personne »

- Nous manquons d’une connaissance fine de l’état des bâtiments,

  • ce qui nuit à l’établissement de critères précis de mesure de cette précarité.

- Quant aux tarifs sociaux, il faut informer plus :

  • taux de non-recours très important.
  • Il faut aller vers une automaticité d’attribution.

- Les personnes concernées se restreignent beaucoup

  • et les conseils ne seront efficaces que si les logements sont bien isolés.

- Le rôle des travailleurs sociaux est fondamental :