Le rapport de M. Bockel sur la prévention de la délinquance

10/8/ 651 – ASH 12/11/10 – p. 5-6 & 20-21
:)  ?

Reprend les axes de son discours de clôture du 14 octobre (voir Assises de la prévention de la délinquance : annonces de M. Bockel et réactions ).

Et rappelle aussi d’autres choses plus anciennes, comme le rapport Inserm...

Quant à l’appréciation portée sur la prévention spécialisée, nous vous en laissons juges... mais vous engageons vivement à en prendre connaissance.

Faut-il augurer de ce qui est dit... ou de ce qui n’est pas dit ? On parle très peu de moyens apparemment.

Soutenir mais aussi sanctionner les parents

- Soutien  :

- Nouvelle économie des sanctions : faciliter le recours aux poursuites pénales en abrogeant les « notions de motif légitime et d’excuse valable » des art. du code pénal incriminant

  • le fait de se soustraire à ses obligations légales
  • ou de ne pas scolariser un enfant
    (227-17 & 227-17-1)

Garantir l’accès à la citoyenneté par l’école

- « Éviter chez les élèves une construction identitaire fondée sur le rejet de l’autorité »

  • Lutter contre absentéisme, décrochage et violences.

- Réintroduire le travail sanitaire et social à l’école et mettre en place un repérage précoce des enfants en souffrance.

  • Permanences ASE en écoles et collèges,
  • retisser liens avec une PMI compétente jusqu’à 12 ans (au lieu de 6)
  • réseau partenarial EN / CMPP / pédopsychiatrie : équipes pluridisciplinaires dans les établissements pour détecter et répondre à des comportements d’enfants difficiles.
  • Pourrait se faire dès l’âge de 2 ou 3 ans...

Reconquérir l’espace public


-  « Donner un nouvel élan à la prévention spécialisée et au métier d’éducateur de rue  » :
  • appelle à une « rénovation de la doctrine d’emploi des éducateurs de rue »,
  • métier « trop lié à la protection de l’enfance » (cf. arrêté 72).
  • « Dès lors profondément différent de celui d’éducateur d’établissement, ce métier peine à trouver sa place dans l’univers éducatif alors même qu’il constitue par ses méthodes informelles et par l’engagement de ceux qui l’exercent, souvent la seule manière d’entrer en contact avec des jeunes délinquants ».
  • Valoriser davantage auprès du public travailleurs sociaux et juges des enfants ;
  • mieux articuler le social au judiciaire et l’inscrire dans un traitement global de la délinquance des mineurs.

- Rapport téléchargeable à la documentation française

Des réactions


- M. Heckel (Dteur CNLAPS) : prend acte de la volonté de donner une place à la PS mais la dimension sociale de l’intervention est occultée, (les « actions sur le milieu »).

- M. Mucchielli : certaines préconisations pourraient être intéressantes mais « noyées dans un moralisme bon teint ».

- « Le repérage précoce des enfants en souffrance  » cristallise beaucoup de craintes.

- M. Rosenczveig : « c’est bien d’abord de protection de l’enfance qu’il s’agit » ; il faut distinguer enjeu et finalités.

-  CMPP : un réseau existe mais la vraie question ce sont les moyens ;

  • pas abordé dans le rapport.
  • Aucune référence non plus aux AS ni médecins scolaires..

- L’AMGVF est satisfaite : « sous réserve de réponses en matière de financements »