Editorial d’avril-mai 2008

Si nous disons que le volume d’informations à traiter s’accroît sans cesse nous n’étonnerons personne. Annonces, projets de loi, décrets, tout cela s’accumule et parfois se contredit. Nous choisissons de synthétiser davantage pour présenter ces informations dans le format habituel. Donner un accès rapide à un maximum d’informations est notre objectif premier. _ Comprimer ainsi l’espace est aussi la seule solution pour conserver le luxe que nous vous avions promis : prendre le temps malgré tout de traiter plus à fond certains dossiers, et aussi quelques articles généralistes.

Dans ce numéro, c’est le RSA qui est longuement traité : la juxtaposition de points de vue (notamment d’économistes) et de réactions donnent d’un angle de vue très large sur un dispositif relativement complexe, mais qui reste… un dispositif. Générera-t-il ses propres exclus ? Cette question revient souvent, et l’ensemble est éclairant.

Au-delà du RSA nous parlons beaucoup de la précarité. Il y a des alertes inquiétantes vous le verrez mais d’un autre côté se dessine une manière nouvelle d’aborder la pauvreté : en allant au-delà des indicateurs strictement monétaires, et c’est positif, si l’on ose dire. Côté dispositifs notez que le Contrat d’autonomie est lancé :rappel des modalités et dans la foulée un point de vue pour aider la réflexion.
Ce mois-ci on parle de prévention spécialisée : le CTPS s’intéresse à votre travail avec l’institution scolaire, et Lien Social à un projet de solidarité internationale. Encourageant. En avril enfin a été lancée la réforme de l’ordonnance 45 ; vous verrez (en chancellerie) les inquiétudes du secteur. Et puis voilà que DEI France demande une loi d’orientation pour les enfants et que cela nous plaît : remettre à plat la question de la place de l’enfant ouvrirait le débat en amont au lieu que l’on parle de plus en plus de l’aval des choses, des symptômes.

Il est sain d’aborder les choses autrement quand on n’y arrive plus et dans ce genre nous vous recommandons vivement un bel article sur le travail social en banlieue. Lisez aussi l’entretien sur les maraudes : l’éthique encore elle et décidément des cloisons qui s’effritent par moment entre sanitaire et social : très tonique. Peut-être ne partagerez-vous pas notre intérêt pour le parrainage, mais allez jeter un coup d’œil quand même.

A propos comment devient-on travailleur social en ce moment, avec l’épineuse question de la gratification des stagiaires ? L’apaisement est à l’ordre du jour, avec reprise des conventions de stages … même si les réponses officielles ne sont pas tout à fait « cadrées », dirons-nous.

Et puis voilà, maintenant ce numéro est à vous : c’est donc à vous d’y choisir ce qui vous plaît, le livre à lire, le projet à creuser, l’info à partager.

Une bonne lecture et à bientôt.

Ecouter l’édito de Geneviéve Casanova