Par Mme Becquemin, sociologue et fondatrice d’Éducation art du possible, qui participe aux « états généreux »
Voir Clôture des « états généraux de l’enfance »
Etats généraux : des ateliers aux titres réducteurs et auxquels n’étaient pas associés les laboratoires de recherche en sociologie de l’enfance et en sciences politiques.
- Il y a eu déjà de « véritables projets pour l’enfance » (1928, 1936, 1945, 1958 et 1970), mais en 2010 le questionnement était absent et la restitution du 16 juin a illustré ce manque.
- Le « livret des états généraux de l’enfance fragilisée » dit bien l’incapacité de penser global.
« La prédominance croissante des politiques sécuritaires altère le paradigme de la protection », dans tous les domaines.
- Les 2 lois de mars 2007 :
- durcissement justice des mineurs,
- extension prévention,
- contractualisation contrainte avec les familles… :
L’idée s’est infiltrée selon laquelle surveillance et sanctions régleraient les désordres sociaux causés par les enfants et familles à problèmes et c’était prévisible.
- Une « fragmentation par isolation des symptômes » a amené des réponses séquentielles (violences scolaires, délinquance, enfants errants, absentéisme….),
- sans logique générale sinon de renvoyer à la responsabilité parentale.
Cela décompose « le référentiel de l’éducabilité qui implique que les pouvoirs publics assument les conditions de sa réalisation »,
- et les moyens diminuent
(cf. lenteur à créer le fonds de financement de la réforme protection enfance).
La proximité entre « l’aide sociale et la prévention répressive » s’accentue avec l’info préoccupante qui porte surtout sur la maltraitance ;
- on oublie qu’aide sociale et protection judiciaire sont avant « tout un droit ».
Il est logique que l’on demande au travail social de se repositionner : en 8 lignes dans le livret…
On met encore l’accent sur la responsabilité parentale :
- entretien prénatal, l
- ivret de « coparentalité responsable »,
- partage des infos entre PMI et maternités…
Un peu étoffé pour ce qui est de la pauvreté.
Les 200 pages d’analyses des « états généreux » sont un appel à relancer le débat.