Enfance : la pensée politique en berne

10/06 – 468 – ASH 09/07/10 – p. 28-30
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Il y a longtemps que des intervenants demandent une politique globale, voire une loi, c’est une contribution à ce courant et pour la deuxième fois que l’on considère les 2 lois de mars 2007 comme tenantes d’une même logique et non opposées.

Par Mme Becquemin, sociologue et fondatrice d’Éducation art du possible, qui participe aux « états généreux »

- Voir Clôture des « états généraux de l’enfance »

- Etats généraux : des ateliers aux titres réducteurs et auxquels n’étaient pas associés les laboratoires de recherche en sociologie de l’enfance et en sciences politiques.

  • Il y a eu déjà de « véritables projets pour l’enfance » (1928, 1936, 1945, 1958 et 1970), mais en 2010 le questionnement était absent et la restitution du 16 juin a illustré ce manque.
  • Le « livret des états généraux de l’enfance fragilisée » dit bien l’incapacité de penser global.

- « La prédominance croissante des politiques sécuritaires altère le paradigme de la protection », dans tous les domaines.

  • Les 2 lois de mars 2007 :
    • durcissement justice des mineurs,
    • extension prévention,
    • contractualisation contrainte avec les familles… :

- L’idée s’est infiltrée selon laquelle surveillance et sanctions régleraient les désordres sociaux causés par les enfants et familles à problèmes et c’était prévisible.

  • Une «  fragmentation par isolation des symptômes » a amené des réponses séquentielles (violences scolaires, délinquance, enfants errants, absentéisme….),
  • sans logique générale sinon de renvoyer à la responsabilité parentale.

- Cela décompose « le référentiel de l’éducabilité qui implique que les pouvoirs publics assument les conditions de sa réalisation »,

  • et les moyens diminuent
    (cf. lenteur à créer le fonds de financement de la réforme protection enfance).

- La proximité entre « l’aide sociale et la prévention répressive » s’accentue avec l’info préoccupante qui porte surtout sur la maltraitance ;

  • on oublie qu’aide sociale et protection judiciaire sont avant « tout un droit ».

- Il est logique que l’on demande au travail social de se repositionner : en 8 lignes dans le livret…

- On met encore l’accent sur la responsabilité parentale :

  • entretien prénatal, l
  • ivret de « coparentalité responsable »,
  • partage des infos entre PMI et maternités…

- Un peu étoffé pour ce qui est de la pauvreté.

- Les 200 pages d’analyses des « états généreux » sont un appel à relancer le débat.