"Le RSA interroge le travail social"

10/06 – 452 – ASH 02/07/10 p. 30-33
:) :)  ?

Entretien avec Mme Besson, Directrice de la lutte contre l’exclusion CG Eure, et membre du comité d’évaluation du RSA

  • Un groupe travaille aux effets sur la pauvreté, au non-recours et aux droits connexes ;
  • un autre aux effets sur le marché du travail  ;
  • et le 3e sur gouvernance et accompagnement.
  • Le comité prévoit un rapport fin 2011.

- Sur quels sujets a porté la consultation de M. Daubresse auprès des Départements en juin ?

  • La mise en œuvre de l’APRE,
  • les simplifications administratives
  • et l’accompagnement.

- Les Dpts ayant expérimenté le dispositif auparavant ont-ils plus de recul ?

  • Le RSA généralisé depuis juin 2009 n’est pas celui qui avait été expérimenté (34 Dpts) :
    • courbe de calcul différente,
    • l’expérimentation portait sur l’activité alors que la loi reprend RMI & API sans emploi ;
    • dans l’Eure l’accompagnement était global alors que la loi différencie social et emploi.
  • Il reste tout de même des acquis, notamment le décloisonnement des cultures emploi / social.

- Quels sont pour vous les défauts et les atouts de la mise en œuvre ?

  • Positifs  :
    • construction par l’expérimentation,
    • bénéficiaires au cœur des politiques sociales,
    • partenariats dynamisés,
    • apport du RSA activité.
  • Négatifs  :
    • généralisation précoce,
    • conditions financières tendues,
    • complexité informatique,
    • contexte défavorable à l’incitation financière à la reprise d’emploi ;
  • le RSA met en relief la complexité des problèmes et la nécessité d’actions collectives sur les territoires

- Montée en charge très lente….

  • La crise n’explique pas tout :
    • crainte de la stigmatisation,
    • contraintes administratives,
    • perte de stabilité du revenu,
    • obligations…
  • Dispositif très lourd pour CG, Pôle emploi et CAF
  • Les travailleurs pauvres ont un gain mais il y aussi des pertes de droits à examiner…
  • quant à sortir de la pauvreté de manière durable, c’est autre chose

- Modalités d’accompagnement trop cloisonnées ?…

  • On peut instaurer des modalités de dialogue entre institutions même si «  la loi décrète sur le fond l’insertion professionnelle prioritaire  »
  • Dans l’Eure nous avions fixé l’objectif de 60% d’orientations professionnelles : c’est atteint.
  • Il faut resserrer au maximum les délais entre les 3 temps du RSA  :
    • ouverture des droits,
    • diagnostic
    • et accompagnement.

- Qu’en est-il des sanctions ?

  • La contractualisation c’est nouveau pour les bénéficiaires API et sans doute plus de sanctions que dans le RMI.

- Amène-t-il le travail social à se réinterroger ?

  • Il pose la question des passerelles mais l’approche sectorielle dépasse le seul champ du RSA et amène « à réfléchir aux moyens de faire perdurer l’approche globale  » ;
  • «  il faut croiser les accompagnements pour leur donner du sens ».

-  A noter  :

  • la FNARS dénonce « la faiblesse de l’accompagnement » ;
  • l’Unccas confirme, certains CG n’ont pas signé de convention, délais très longs.

Un dispositif pour les allocataires du RSA dans le Pas-de-Calais

- Une « mission insertion pour l’emploi » mise en place par le CG (dépend des MDS) aide à retrouver un poste :

  • prospecte le marché et crée son réseau.
  • Voir (p. 34-37)