Depuis 2008 des CEF bénéficient de moyens pour étoffer leur volet santé (expérimental).
Les équipes ont souvent du mal à gérer certains jeunes que les psychiatres n’estiment pas pour autant atteints de « troubles mentaux » mais plutôt de « déséquilibre de la personnalité qui se manifeste par des symptômes agis de l’ordre de la délinquance et de la violence ».
Ajouter des compétences
- pour accroître la capacité de l’équipe à contenir ces troubles
- et faciliter l’accompagnement des jeunes vers des soins à l’extérieur
- ne va pas de soi mais positif.
Il ne s’agit pas de faire des CEF psychiatriques, mais de renforcer l’axe santé.
- Infirmiers (réseau, prise traitement, CMU,…),
- psychiatres (suivi, traitements)
- psychologues (ateliers, entretiens, groupes parole, tests…).
Les soignants apportent des éclairages à l’équipe et aident à relativiser les tensions qui l’épuisent.
- Travail sur la qualité de la contenance.
- La pluridisciplinarité implique que la parole circule : approches différentes mais avec un socle commun, et une équipe soudée face aux jeunes.
Les conventions avec l’extérieur
- décloisonnent les CEF
- et inscrivent les jeunes dans le droit commun
- permettent de travailler mieux sur la sortie
- et l’après (suivis psys)
- Souvent travail avec la famille pour qu’elle entre dans la démarche et sorte d’une lecture négative du jeune sans se remettre en question.
« Il faut que ces deux univers, du soin et du judiciaire, puissent se comprendre ».
- permet de toucher des mineurs qui n’auraient jamais été suivis, parce qu’ils n’auraient jamais consulté
- et de travailler sur les phénomènes de répétition (passages à l’acte).
Les équipes sont satisfaites
- « On ne s’en tient pas au délit, on s’intéresse à la souffrance »
- et elles-mêmes souffrent moins.
Les CEF, alternative à l’incarcération, mais aussi à la « médicalisation excessive » et réponse pour les « incasables » :
- être en contact étroit avec la psychiatrie « autorise à voir jusqu’où [les] pratiques éducatives ont des effets de soin ».
On ne peut encore rien dire des effets sur les parcours des jeunes mais on note
- une amélioration de la contenance des structures,
- et la « quasi-disparition du phénomène de la patate chaude »
La PJJ va étendre l’expérience à 6 autres centres,
- même si des réticences demeurent avec la crainte d’une psychiatrisation du social.
Un rapport des députés estime que « la DPJJ doit structurer un réseau de soins permettant de couvrir l’ensemble des soins psychiques »