Prendre soin de la santé mentale en CEF, une piste prometteuse

10/5 – 345 – ASH 21/05/2010 – p. 30-33
:) :)
Voici un article très positif sur un dispositif qui avait été bien critiqué : c’est agréable… et peut entrer en résonance avec des difficultés que vous rencontrez.

- Depuis 2008 des CEF bénéficient de moyens pour étoffer leur volet santé (expérimental).

- Les équipes ont souvent du mal à gérer certains jeunes que les psychiatres n’estiment pas pour autant atteints de « troubles mentaux » mais plutôt de « déséquilibre de la personnalité qui se manifeste par des symptômes agis de l’ordre de la délinquance et de la violence ».

- Ajouter des compétences

  • pour accroître la capacité de l’équipe à contenir ces troubles
  • et faciliter l’accompagnement des jeunes vers des soins à l’extérieur
  • ne va pas de soi mais positif.

- Il ne s’agit pas de faire des CEF psychiatriques, mais de renforcer l’axe santé.

  • Infirmiers (réseau, prise traitement, CMU,…),
  • psychiatres (suivi, traitements)
  • psychologues (ateliers, entretiens, groupes parole, tests…).

- Les soignants apportent des éclairages à l’équipe et aident à relativiser les tensions qui l’épuisent.

  • Travail sur la qualité de la contenance.
  • La pluridisciplinarité implique que la parole circule : approches différentes mais avec un socle commun, et une équipe soudée face aux jeunes.

- Les conventions avec l’extérieur

  • décloisonnent les CEF
  • et inscrivent les jeunes dans le droit commun
    • permettent de travailler mieux sur la sortie
    • et l’après (suivis psys)
    • Souvent travail avec la famille pour qu’elle entre dans la démarche et sorte d’une lecture négative du jeune sans se remettre en question.

- « Il faut que ces deux univers, du soin et du judiciaire, puissent se comprendre ».

  • permet de toucher des mineurs qui n’auraient jamais été suivis, parce qu’ils n’auraient jamais consulté
  • et de travailler sur les phénomènes de répétition (passages à l’acte).

- Les équipes sont satisfaites

  • « On ne s’en tient pas au délit, on s’intéresse à la souffrance »
  • et elles-mêmes souffrent moins.

- Les CEF, alternative à l’incarcération, mais aussi à la « médicalisation excessive » et réponse pour les « incasables » :

  • être en contact étroit avec la psychiatrie « autorise à voir jusqu’où [les] pratiques éducatives ont des effets de soin ».

- On ne peut encore rien dire des effets sur les parcours des jeunes mais on note

  • une amélioration de la contenance des structures,
  • et la « quasi-disparition du phénomène de la patate chaude »

- La PJJ va étendre l’expérience à 6 autres centres,

  • même si des réticences demeurent avec la crainte d’une psychiatrisation du social.

- Un rapport des députés estime que « la DPJJ doit structurer un réseau de soins permettant de couvrir l’ensemble des soins psychiques »