Editorial du numéro 4 - 2010

Ecouter l’édito de la revue de presse.
Situation financière des Départements :l’inquiétude grandit chez les Présidents de Conseils généraux et si le rapport Jamet confirme difficultés et nature structurelle de leurs causes, les remèdes préconisés n’emportent l’adhésion de l’ADF ni sur le fond ni sur la forme.

Gratification des stages en travail social : le Sénat a disposé qu’elle serait suspendue jusqu’en décembre 2012, le temps de réfléchir à des modalités d’application et cette réponse ne satisfait pas grand-monde.

Les Etats généraux du logement proposent de refonder la politique du logement cependant que des associations demandent de repenser le schéma d’accueil des demandeurs d’asile.

On l’aura compris, les demandes de changements structurels sont toujours là, et toujours aussi peu satisfaites.

Et pourtant si nous vous recommandons vivement de lire l’article établissant que la rénovation urbaine ne parvient pas à répondre aux objectifs initialement fixés de mixité sociale ce n’est pas pour vous accabler un peu plus. C’est parce que nous y lisons que personne n’a défini avec précision ce qu’est la mixité sociale et cela retient toute notre attention.

Il est difficile de prendre du recul et de s’interroger sur des expressions que nous entendons et lisons chaque jour mais comment changer les choses si on ne commence pas par les nommer avec précision ? Cette question revient plusieurs fois dans ce numéro.

En effet si les organisations professionnelles transmettent au gouvernement leur définition de l’information préoccupante c’est bien parce que cette notion apparaît dans la loi réformant la protection de l’enfance sans pour autant y être définie…

L’article Travail social, option marketing, invite à réfléchir aux glissements sémantiques affectant le travail social : parle-t-on indifféremment de demande ou de commande sociale, et d’où viennent les mots que nous employons pour parler de nous-mêmes ?

Alors quand nous lisons dans un texte sur le sentiment de dignité que « la philosophie travaille à clarifier le sens des mots » parce que des notions trop employées finissent par perdre de leur sens, nous mettons cet article en Coup de cœur et vous proposons d’être attentifs à cette question des mots, pour contribuer qui sait à l’avènement des changements structurels auxquels nous semblons tous aspirer.

Une bonne lecture et à bientôt.