ASH du 14 mai 2010

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Magnifique entretien qui devrait toucher les travailleurs sociaux et le débat entre MM. Gosguen et Rosencveig ne peut être qu’intéressant a priori.

Pourquoi les SDF restent dans la rue

Extrait d’un entretien avec l’auteur, spécialiste de l’urgence sociale dans l’administration (p. 44-45)

- Quelles évolutions avez-vous observées ?

  • Cette question réapparaît dans les années 80 et on privilégie les réponses d’urgence  ;
  • à partir de 95, professionnalisation (SAMU social…).
  • Tournant en 06-07 et mouvement Don Quichotte :
    • revendication des gens eux-mêmes
    • et concept de stabilisation. La conditionnalité est remise en question (lier l’aide à la réussite de l’insertion).

- Vous parlez de « vision socio-économiste » des sans-abri ?

  • C’est estimer que cette question disparaîtrait s’il y avait des emplois et des logements mais c’est plus complexe et le constat de cette complexité n’impacte peu les stratégies mises en place.

- Vous dites que le passage entre urgence et insertion est plutôt étanche….

  • Le public de l’urgence est différent de celui de l’hébergement d’insertion et penser que libérer des places d’insertion fluidifierait tout le circuit est une « illusion » ;
  • ces places ne seraient pas occupées par les gens venant de la rue, trop fragiles et isolés pour s’adapter aux contraintes des centres.
  • La stabilisation permettrait de faire de ces « aides élémentaires » des droits effectifs et durables »  ;
    mouvement amorcé avec le RMI par ex.

- Qui de risques de marginalisation définitive ?

  • Il y a un désir naturel de s’insérer socialement, et de ne pas vivre en structure d’urgence : les exclus aussi sont spontanément mobiles.

- Pascal Noblet – Ed. de l’Aube – 204 p. – 21 €

Quelle justice pour les enfants délinquants ?

  • Un débat entre MM. Goasguen et Rosenczveig mené par Mme Réju : ne pas aborder le thème de l’enfance sous le seul prisme de la justice pénale.
  • Ils appellent à rédiger un nouveau code porteur d’une « politique ambitieuse ».
  • Extraits sur le site du journal La Croix
  • Ed. Autrement - 148 p. – 15 €