Pourquoi les SDF restent dans la rue
Extrait d’un entretien avec l’auteur, spécialiste de l’urgence sociale dans l’administration (p. 44-45)
Quelles évolutions avez-vous observées ?
- Cette question réapparaît dans les années 80 et on privilégie les réponses d’urgence ;
- à partir de 95, professionnalisation (SAMU social…).
- Tournant en 06-07 et mouvement Don Quichotte :
- revendication des gens eux-mêmes
- et concept de stabilisation. La conditionnalité est remise en question (lier l’aide à la réussite de l’insertion).
Vous parlez de « vision socio-économiste » des sans-abri ?
- C’est estimer que cette question disparaîtrait s’il y avait des emplois et des logements mais c’est plus complexe et le constat de cette complexité n’impacte peu les stratégies mises en place.
Vous dites que le passage entre urgence et insertion est plutôt étanche….
- Le public de l’urgence est différent de celui de l’hébergement d’insertion et penser que libérer des places d’insertion fluidifierait tout le circuit est une « illusion » ;
- ces places ne seraient pas occupées par les gens venant de la rue, trop fragiles et isolés pour s’adapter aux contraintes des centres.
- La stabilisation permettrait de faire de ces « aides élémentaires » des droits effectifs et durables » ;
mouvement amorcé avec le RMI par ex.
Qui de risques de marginalisation définitive ?
- Il y a un désir naturel de s’insérer socialement, et de ne pas vivre en structure d’urgence : les exclus aussi sont spontanément mobiles.
Pascal Noblet – Ed. de l’Aube – 204 p. – 21 €
Quelle justice pour les enfants délinquants ?
- Un débat entre MM. Goasguen et Rosenczveig mené par Mme Réju : ne pas aborder le thème de l’enfance sous le seul prisme de la justice pénale.
- Ils appellent à rédiger un nouveau code porteur d’une « politique ambitieuse ».
- Extraits sur le site du journal La Croix
- Ed. Autrement - 148 p. – 15 €