Evaluation : êtes-vous sceptique, démissionnaire ou engagé ?

ASH – 09/05/08/08 – 08 224
:) :)  ?
Un point d’interrogation parce qu’un article de plus sur l’évaluation… pourquoi direz-vous ?Eh bien lisez avec nous, vous verrez : sur l’évaluation en elle-même des choses que nous avons déjà traitées. Mais au-delà il dresse une typologie du secteur, et c’est un peu comme dans les jeux des magazines : cochez les cases et vous saurez qui vous êtes.
Par M. Mottaghi, chargé de l’évaluation interne dans une assoc et CSE
La date butoir de l’évaluation interne à été repoussée à janvier 2009.
Sur ce dossier on observe 3 types d’établissements
Les sceptiques, ou comment tout faire pour ne pas faire l’évaluation
On ne s’est pas inquiété des délais et on se demande comment faire quand ça devient urgent.
Argumenter pour montrer que l’évaluation est impossible, ou incohérente dans le secteur.
Pas de temps, au nom même de la qualité du service rendu ; il y a d’autres priorités, par ex. réfléchir au public pris en charge ; on ne peut objectiver un travail à grande dimension subjective ; la qualité n’est pas mesurable.
Un peu excessif ?, mais c’est pour mettre en valeur une façon de raisonner : interdit toute remise en cause, défensive et idéologique, car on parle là constamment de valeurs.
Les démissionnaires ou comment faire pour que d’autres fassent l’évaluation à ma place
Reconnaît l’importance de la démarche mais n’a pas les moyens de s’y engager.
Nécessite techniques hors de portée : « l’élément fondamental est l’organisation et le bon fonctionnement (…) s’engager sur le sens du travail (…) l’éloignerait » du quotidien.
On aura recours à des cabinets de consultants.
Ou le produit final sera présenté à l’équipe pour commentaires… ou ce consultant travaillera avec les directeurs et l’établissement croira faire participer les acteurs. _ Les engagés ou comment faire quand tout semble compliqué
Veut s’engager dans la démarche en mobilisant les ressources internes, sans détenir les outils ad hoc.
Or dire que l’évaluation est nécessaire ne règle pas tout.
Mettre en place l’évaluation en faisant participer les salariés suppose une volonté plurielle.
Volonté de l’association : qui s’engage en voulant soit maîtriser la démarche, soit soutenir les personnes, ce qui seul permet de conjurer les angoisses qui envahissent le secteur. Conviction de la direction : en sachant que des pbs remonteront, qu’il faudra « au moins les entendre ». Ce peut être l’occasion d’engager un débat collectif.
Motivation des salariés concernés : et c’est de l’ensemble des salariés qu’il est question.
Ni autosatisfaction ni autoflagellation : faire valoir notre pratique et ne pas « s’enfermer ». Intégrer de nouvelles données, enrichir le vocabulaire de l’action sociale à partir de nos expériences.
mmottaghi.vdc@larencontre-asso.fr