Editorial du numéro 3 - 2010

Ecouter l’édito de la revue de presse.
Dans ce numéro on parle beaucoup du 5 mars 2007.

Comment la loi de prévention de la délinquance s’applique-t-elle, alors même que le nouveau plan de prévention est en chantier, et un an après que le Conseil national des villes avait conclu à « une absence quasi systématique d’application » ? L’article énumère les fonctionnements de différents Conseils des Droits et Devoirs des Familles : où l’on voit comment les travailleurs sociaux, et notamment la prévention spécialisée se positionnent. Tout aussi intéressant d’ailleurs est le positionnement des Conseils Généraux, plus ou moins près, tout en prudence apparemment. Ce n’est pas une enquête et il y aura certainement des bilans plus fournis mais c’est extrêmement intéressant, c’est un air du temps qui nous concerne tous.

Et si la loi réformant la protection de l’enfance, ce même 5 mars 2007, était en cohérence avec la loi sur la prévention de la délinquance, contrairement à ce qui a toujours été dit ? C’est la position défendue par un juge des enfants dans l’article intitulé « aider ou surveiller les familles ? » Les deux textes consacrent un effacement du judiciaire et une posture de contrôle. Ce point de vue discordant mérite que l’on s’y arrête, de même que la vision du fonctionnement des « informations préoccupantes » par les différents services concernés. A lire.

La rubrique Scolarité est très fournie ce mois-ci : lutte contre le décrochage scolaire avec deux très beaux projets, dont l’un porté par une équipe de prévention spécialisée.
Vous verrez que revient l’idée de supprimer les allocations familiales pour cause d’absentéisme et aussi celle d’établissements spécialisés pour les élèves qui perturbent les cours etc. Or en Travail social il y a un bel article sur les Centres éducatifs et professionnels, structures inclassables accueillant les jeunes que personne ne parvient à prendre en charge.
C’est merveilleux ? Oui, à cela près qu’elles ne parviennent que très difficilement à être financées. Que chacun s’y retrouve comme il peut.

Nous recommandons vivement deux points de vue opposés sur la question de la recherche en travail social : les lignes de fractures sont si nettes qu’elles aident à se situer.

Enfin nous vous laisserons sur une ultime réflexion : ce ne sont pas les appels à projets qui menacent le secteur mais la logique descendante.
Il faut laisser une marge de manœuvre aux associations, car elles sont porteuses d’innovation sociale.

Nous vous souhaitons de belles lectures, et à bientôt.