Protection de l’enfance : aider ou surveiller les familles ?

10 – 214 – ASH 26/03/10 – p. 28-31
:) :)   :(
C’est la première fois que nous lisons une analyse faisant état d’une conjonction entre les deux lois du 5 mars 2007 ; nous vous invitons à lire cet article.

Saül Karz  : « les familles ne peuvent pas faire ce qui leur chante avec les enfants, heureusement »

- La loi 2007 réformant la protection de l’enfance élargit l’immixtion d’un tiers en soutien ou substitution au-delà de la prévention maltraitance : détecter et pallier « les difficultés ».

- Dans les Dpts sont mises en place les CRIP
cellules recueil… des infos préoccupantes (IP)

-  Mme Eglin (juge des enfants Bobigny) : texte en cohérence avec la loi prévention délinquance du même 5 mars 07 : effacement du judiciaire.

  • En protection de l’enfance les procédures passent par les Dpts et le juge des enfants n’est qu’un dernier recours quand rien d’autre ne marche
    (et quelle relation alors avec les familles ?).

- Mme Créoff (Dtrice enfance famille CG Val de Marne) : « liberticide », les administrations ne sont pas indépendantes.

  • Le circuit du signalement passe par le procureur : décide de saisir le juge ou de renvoyer les signalements aux ASE qui sont « noyées de demandes d’évaluation » sans moyens sup…

- EN : personnels formés au repérage des risques.

  • Mais depuis 2007 les enseignants adressent des IP et se tournent moins vers médecins et AS scolaires.
  • De toute façon on manque de médecins scolaires pour les bilans prévus aux 9 / 12 et 15 ans….

- PMI : la « protection » prime sur promotion de la santé et soutien aux familles.

  • « Envahis par les IP » à évaluer sans délai au détriment du travail d’accompagnement de fond : « on nous signale tout et n’importe quoi » : incivilités, divorces…
  • Et comment étayer une relation avec les familles quand on y entre ainsi pour vérifier (AS) ?
  • Médecin PMI Manche : « la prévention primaire souffre souvent d’un déficit d’image » ; difficile de valoriser ce qui n’est pas arrivé…
  • Méconnaissance de l’apport spécifique PMI et brouillage entre ses missions et celles de l’ASE.

- Idem pour les services sociaux départementaux qui exercent de plus en plus de mesures conjointement avec l’ASE : confusion et difficulté à établir un lien dans ces conditions (Pdte ANAS).