Les maisons des adolescents : un modèle reconnu mais fragile

10 – 197 – ASH 19/03/10 – p. 28-31
:) :)   :(
Un point intéressant et toujours les mystères des statistiques : on ne connaît pas le nombre exact de MDA ouvertes. Pour le citoyen lambda c’est un peu déroutant pour le dire ainsi. Ces structures ont du succès… et des problèmes de financement.

- En 2007 la Défenseure des enfants saluait la volonté de l’Etat de créer une MDA par Dpt.

  • La première a été ouverte en 1999 ;
  • en 2004 suite à la conférence de la famille un cahier des charges est rédigé,
  • puis un appel à projets est lancé en 2005.

- Cahier des charges :

  • 80% des ados n’ont pas de difficultés particulières mais « ceux qui souffrent doivent être accompagnés et bénéficier d’un suivi » assuré par une aide pluridisciplinaire.

- Les MDA s’adressent aux ados, leurs familles et les professionnels qui les suivent.

- Structures ouvertes (on y va de manière anonyme et gratuite) et facilement accessibles : accueil, écoute, évaluation, prise en charge médicale et accompagnent (éducatif, social et juridique).

  • Les projets s’appuient sur un diagnostic des besoins et de l’offre sur le territoire concerné.

- Elles sont très diverses et leur nombre exact est mal connu « pas de registre unifié » conclut un rapport des établissements de santé (04).

  • L’assoc nationale des MDA en recense 50 (ANMDA).
  • Leurs promoteurs peuvent être assocs, collectivités locales ou établissements de santé mais «  quasi-monopole » des établissements hospitaliers.
  • Elles ne se consacrent pas toutes aux mêmes tranches d’âge mais « répondent à un besoin au sein du dispositif de prise en charge des ados » (rapport)

-  M. Rufo (ancien Dteur Maison de Solenn - Paris) : leur intérêt est de proposer « une prise en charge globale »

-  M. Fuseau (ANMDA) : «  le premier mérite des MDA est d’exister, c’est-à-dire de manifester la reconnaissance (…) que l’adolescence est une période spécifiques avec des modalités de souffrance particulières qui ne relèvent pas d’un seul registre »

-  MDA Caen  : les ados se sont saisis du dispositif « alors qu’ils rejettent habituellement ce qui leur est proposé »
la désinstitutionnalisation leur convient, structure ouverte, « ni foyer ni hôpital ».

- Les MDA font preuve d’une grande adaptabilité aux besoins du territoire :

  • consultation juridique ici,
  • antenne du Planning ailleurs…..
  • enseignant spécialisé à Caen (conseils, remises à niveau…),
  • soutien aux familles à La Rochelle…

- On y observe les évolutions des modes d’expression des souffrances : davantage de troubles du comportement (consommation de produits, alimentaire), angoisses liées à l’école...

- Mais leur développement est plus lent que prévu :

  • pbs de gouvernance,
  • de partenariat
  • et questions de financements « multiples mais pas forcément pérennes ni suffisants » (rapport santé)
    Et projets de plus en plus difficiles à monter.

- Pose la question de l’évaluation, indicateurs qualitatifs jugés « pauvres » par le rapport.

  • Pour l’ANMDA cette question est centrale,
  • d’autant que le ministère de la Santé prépare une forme de « labellisation » …

- Se recentrer aussi sur des projets qui valorisent l’existant