Jeunes en grande difficulté : les centres éducatifs et professionnels en sursis ?

10 – 185 – ASH 12/03/10 – p. 24-27
:) :)  ?

Si vous ne connaissez pas les CEP, c’est l’occasion de faire connaissance : franchement ça semble totalement adapté aux problèmes qui sont partout dénoncés… et ils n’ont pas le vent en poupe, c’est consternant.

Et il faut lire que les moins de 16 ans déscolarisés ne figurent dans aucune statistique « population qui n’existe pas »…

- Structures atypiques qui n’entrent pas dans la nomenclature des Ets et Sces de la loi 2002-2.

  • Ils remontent aux années 45/50 quand des assocs se sont tournées vers l’activité par le travail (gérant orphelinats, maison d’éducation surveillée) : savoir-faire dans l’apprentissage de métiers.
  • Structures inclassables à configurations très variables : MECS, ITEP, foyer…(souvent portés par les sauvegardes).
  • Ils accueillent des adolescents placés par le Dpt, la justice, les MDH…
  • Ils préparent à ces certifications professionnelles de niveau V délivrées par le ministère du travail ce qui les coupe du soutien de l’EN.
  • D’après la CNAPE 4 000 mineurs seraient placés dans une cinquantaine de CEP : pas de code d’identification, non reconnus officiellement.

- CEP de Bazeilles (Ardennes-Sauvegarde) accueille des adolescents inclassables : très réfractaires à l’école, trop déstructurés pour un soutien temporaire et non assimilables à un public de jeunes handicapés.

  • « Accompagner les jeunes en grande difficulté, quels qu’ils soient, dans une dimension globale associant éducation, pédagogie, soins psychologiques et apprentissage d’un métier »
  • Dès 13 ans : internat, semi-internat ou mesure de jour et pendant plus de 4 ans pour certains.
  • Remobiliser les moins de 16 ans dans un parcours scolaire
  • et formation pro pour les plus de 16 ans
    (enseignement alternant avec périodes entreprises).

- CNAPE : 80% de réussite aux examens pro et 50% d’insertion dans l’emploi avec un public cumulant les échecs scolaires, sociaux et psychologiques.

- CEP Bazeilles : « sans nous » gradation dans la délinquance, la rue ou assimilation au handicap.

- Mais les CEP doivent trouver des ET, avoir un réseau d’entreprises et ces coûts ne semblent pas en phase avec les orientations actuelles.

  • Financement souvent CG / PJJ et les CG ne sont pas compétents pour la formation pro qui relève des régions…. Les MECS sont moins chères….

- « Pas de stats sur les jeunes déscolarisés avant l’âge de 16 ans (…) n’existent pas » : et donc pas soutien à attendre de l’EN ; ces jeunes sont inscrits sur les listes académiques… pas de pb officiel.

  • Les signaux de désengagement des tutelles se multiplient : PJJ qui ne paie plus pour les majeurs, tarification réduite…
  • Compétences cloisonnées qui nuisent au projet même quand il est apprécié.
  • Certains ont abandonné leur pôle professionnel et d’autres ont disparu alors qu’ils étaient reconnus.

- La CNAPE a élaboré un cahier des charges en 2008 visant reconnaissance officielle au titre de la protection de l’enfance
(permettrait l’intégration dans le champ de la loi 2002-2).

  • Des partenariats seraient possibles avec l’EN (accueil décrocheurs), avec les Écoles 2e chance, dans le cadres des mesures d’activité de jour….
  • Il est nécessaire de substituer au prix de journée un financement par nature de prestation.
  • Le cahier des charges a été remis à différents ministres « sans que le dossier avance ».

- M. Hirsch a manifesté de l’intérêt pour le CEP de Bazeilles

  • mais son cabinet indique aux ASH que le sujet « dépasse le champ de compétences du Haut Commissaire »…..

- Et pourtant une journée en CEP coûte 200 € contre 750 € en CEF… sans formation.