Violences conjugales :les enfants, victimes oubliées

10 – 166 – ASH 05/03/10 – p. 30-33
:)  ?
Comment mieux illustrer les effets pervers des spécialisations et autres cloisonnements ? un peu ahurissant cet article.

- La prise en compte de ces enfants émerge en France alors qu’en Europe cette préoccupation est devenue récurrente : constat (2007) d’un groupe travail ONED/SDEFE (sce droits femmes)

  • En 2006 le Conseil de l’Europe souligne la nécessité de connaître les dangers qu’entraînent ces violences conjugales pour les enfants.

- Les recherches existantes (USA) montrent leurs effets sur les enfants :

  • troubles psychologiques, de comportement, cognitifs, santé…
  • sans oublier les blessures parfois …
  • et la tendance à répéter à l’âge adulte un modèle relationnel violent.

- Dans les lieux qui s’occupent des mères, les enfants sont un peu oubliés et ils sont absents des stats.

  • Prise en compte récente et services sociaux cloisonnés : aide aux femmes et ASE différents.

- La protection de l’enfance travaille sur la manière d’être parent mais sans approfondir les question relevant de l’intimité conjugale : c’est parfois là que se situent les difficultés de l’enfant.

- 2 sociologues ONED ont étudié 393 IP (Infos préoccupantes – Finistère – 04/07) : les mères sont surexposées, souvent seules interlocutrices en tant que victimes et en tant que mères (pères absents).

- La protection de l’enfance perçoit les violences conjugales comme facteurs de risque pour l’enfant mais dans 80% des cas des IP il y a plusieurs facteurs de danger.

  1. Si les violences conjugales sont au cœur des préoccupations l’intervention visera à faire évoluer la situation (conciliation ou séparation)
  2. S’il y a une perception de multiples dangers, on ira vers un multi-accompagnement.
  3. Si le comportement de l’enfant signale le danger on s’intéressera principalement à lui.

- La protection physique est primordiale mais la souffrance continue quand la violence a cessé.

  • À l’institut de victimologie de Paris sont organisés depuis fin 2008 des groupes d’expression à visée thérapeutique : mères et enfants (3/6 & 7/10) ont 6 séances en parallèle./
    • Avec les mères travail sur la communication avec leurs enfants, la gestion de leurs réactions émotionnelles et le repérage de soutiens possibles.
    • Les enfants sont amenés à identifier, exprimer et/ou contenir leurs émotions, incités à réfléchir au secret et apprendre sur qui compter.

- Le groupe de travail ONED a fait un rapport : distinguer violences et conflits conjugaux ; bilans et préconisations sur la prise en charge.