Le 22 septembre 2009 le démantèlement de la « jungle » ravive la polémique : sur les 276 personnes interpellées 135 sont mineures.
Voir Destruction de la « jungle » de Calais : « une fausse solution »
Placés dans 3 FJT : trois mois seuls 19 sont encore pris en charge, les autres ont fugué et sont revenus à Calais ( assoc SALAM ).
Chaque année entre 5 et 6 000 mineurs entreraient sur le territoire : Calais au centre du voyage (proximité avec l’Angleterre).
CG Pas-de-Calais : conditions de vie très difficiles, « mineurs en danger » mais leur situation dépasse le cadre des dispositifs de droit commun.
- A la croisée de 3 régimes juridiques :
- étrangers,
- mineurs
- et parfois demandeurs d’asile.
FDTA : structures ASE inadaptées ;
- en 2008 taux de fugue de 99%....
- Ne serait-ce que le manque d’interprètes pour informer sur ce « mythe » de l’Angleterre.
Démantèlement de la jungle perçu comme un refus de l’Etat d’apporter des réponses.
CG Pas-de-Calais réclame depuis 2 ans un dispositif partagé :
- à l’Etat accueil d’urgence et 1° évaluation,
- au Dpt prise en charge de tous les mineurs ;
- « réponses possibles sans être forcément coûteuses » ... mais sans résultat.
CG Nord : depuis 05 protocole TPE/ EN/ assocs/ ASE unique en France.
- Mise à l’abri et évaluation pluridisciplinaire mais reste fragile
- le public se durcit, les moyens PJJ se réduisent, les subventions interprétariat disparaissent….
Ministère de l’immigration : aucun mineur de la jungle n’était demandeur d’asile ; situation appréhendée sous l’angle de la protection.
- « Protection de l’enfance compétence CG »
- et néanmoins l’Etat a mobilisé 700 000 € pour les 3 premiers mois de la mise à l’abri de ces mineurs.
M. Roméo (protection mineurs isolés FDTA) : loi 2007 n’a aucun objet
- si « l’Etat ne remplit pas ses obligations dans le cadre la PJJ » (et éducation).
- Et un traitement identique de ces mineurs sur le territoire nécessite une coordination nationale.
M. Besson promet de proposer au Conseil européen un fonds européen mais cela paraît insuffisant.
A Calais c’est la colère :
- une majorité d’assocs regroupées dans le collectif C’Sur ont cessé leurs activités après le démantèlement
« pour créer un électrochoc au niveau de l’Etat » ; - d’autres ont officialisé leurs actions : facture des nuits d’hôtel envoyées en préfecture et en mairie par ex.
Les assocs voudraient que femmes et mineurs sont dénombrés et leur primo-accueil reconnu (avec des moyens en locaux, éducs…)
- Le Secours catholique a ouvert à Calais le 11/01 un centre d’accueil d’urgence offrant un répit (suivi sanitaire, soutien, information…)
- mais il est « expérimental » ;
- ne veut pas se substituer à l’Etat et espère « une prise de conscience »
HCR : les mineurs de Calais sont un symbole (attrait de l’Occident…) ;
- en 2009 a ouvert une antenne à Calais (informations) : 300 migrants de tous âges s’y sont présentés.
- Il faudrait créer « une chaîne de cohérence » entre Royaume-Uni (destination), France et pays de transit (Grèce, Hongrie…) : problème européen.
A Paris fin 09 950 mineurs pris en charge :
- établissements ASE, familles d’accueil, hôtel avec supervision ES et places d’accueil gérées FDTA ;
- mais dispositifs sous tension : manque de places
- En janvier création d’une plateforme régionale d’orientation (180 places partenariat FDTA) :
38 millions à la charge du Dpt et 3 millions Etat ce n’est pas duplicable ailleurs.
Adjointe au maire protection enfance : la question de la régularisation doit être posée
- « faute de quoi les prises en charge ne déboucheront que sur des désillusions ».
En attendant les groupes de travail débouchent sur des mesures jugées superficielles par les assocs.
- La dernière mission en date doit rendre ses conclusions fin mars…
- Voir Les mineurs étrangers isolés : deux infos