Accompagner les jeunes en errance

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La question de la pertinence de l’arrêté de 72 dans un monde qui a changé se pose souvent : sous cet angle-ci en tout cas la réponse qui est donnée est claire et nette et tonique et nous vous en recommandons la lecture. Vous êtes au top !!! faites-le savoir.

-  M. Chobeaux (responsable CEMEA secteurs social et jeunesse) :

  • dans les années 80 ce public apparaît dans des rassemblements festivaliers,
  • sa visibilité sociale devient permanente dans les années 90 ;
  • aujourd’hui l’errance s’est massifiée et comme sédentarisée (abords des gares…), féminisée et rajeunie, avec des conduites toxicomaniaques.

- En 2009, M. Hirsch veut répondre à ce « lancinant problème »

  • mais public à la lisière des domaines de compétence
  • les CG, sur critères ASE, aident jusqu’à 21 ans les jeunes de leur Dpt (et limitent les aides aux jeunes majeurs).
  • Or public plutôt 17/30 ans ; et qui vient aussi d’ailleurs.

-  M. Chazy (DGCS) :

  • le parcours institutionnel des jeunes sous mesure de protection s’arrête à 18-19 ans
  • « angle mort de l’observation et de l’action publiques (…) volonté forte du gouvernement d’avancer avec les CG » là-dessus.

- Mais l’Etat s’est désengagé sans transfert du financement de la prise en charge judiciaires des jeunes majeurs,

-  Pour M. Chobeaux la prévention spécialisée est un outil privilégié pour aller vers ces jeunes qui se méfient des institutions.

  • mobile, souple, réactive ;
  • laissant au public la liberté d’accepter ou non : il n’y est pas habitué et c’est essentiel ;
  • ne cherche pas à « normaliser »

- Encore faut-il une commande explicite des CG, et c’est rare : la PS intervient surtout en quartiers périphériques et l’errance est en centre ville.

-  À Lille le GPAL

  • public différent de celui auquel la PS est habituée. Perpétuel mouvement.
  • S’est adapté aux jeunes avec des chiens : accueil avec les chiens au local, achat de muselières, garde des chiens le temps de démarche, visites véto gratuite (moyen pour passer à la santé des jeunes).

-  À Strasbourg Entraide-Le Relais

  • des tabourets et une table dans la rue et propose des jeux de société ;
  • « pouvoir rester un moment sur les lieux (…) susciter la surprise » a permis d’entrer en contact ; de repérer des fugueurs (ASE)…
  • « Grande richesse dans les équipes de PS pour trouver des réponses adaptées »

- Suppose un travail en réseau : tous les professionnels sont nécessaires et tous insuffisants s’ils restent dans leur propre champ.

-  CAPEP (Valenciennes) : a coproduit un diagnostic, les réponses sociales à la grande précarité sont riches mais manquent de synergie….

- Mais harmoniser les efforts n’est pas gagné ; et les financements basés sur le quantitatif ne favorisent pas ces pratiques qui prennent du temps.

- Les CEMEA ont créé en 1997 le réseau « Jeunes en errance »
renseignements et biblios sur son site