Au CCAS d’Angers : un comité des usagers peut être consulté par les élus et proposer des actions.
- « Instance de co-construction » :
- 3 collèges (50 usagers ; 6 élus, et 6 représentants associatifs)
- avec 1 séance plénière par trimestre + des « groupes chantiers » thématiques (toutes les 3 semaines)
- En 2003 le congrès annuel UNCCAS porte sur la participation mais elle ne s’est pas généralisée et le comité d’Angers est le plus abouti.
- D’autres initiatives, par exemple :
- diagnostic participatif (Vosges)
- réaménagement de l’espace urbain appuyé sur l’expertise des personnes âgées (Nancy).
Cette dynamique doit être réactivée en 2010 : « permet de ramener vers des modes de fonctionnement démocratiques des gens qui en sont éloignés ».
- Permet à l’usager de reprendre confiance en soi, de se tisser un réseau,
- et aux travailleurs sociaux de se remettre en cause, et de sortir du face-à-face pour aller vers une « vision plus globale »
- Préalables nécessaires (structure, de outils com., temps conviviaux, budget…)
- mais pas de recette miracle et ajustements permanents.
- A Angers : formation à l’écoute / prise de parole, séance connaissance des institutions, financements.
- La présence des élus ne va pas toujours de soi, les gens sont fragiles, parfois en colère….
- Apprendre à penser collectif demande du temps.
- Mais « nous pousse à entrer dans une logique de développement » (CCAS Angers).
« La participation est un phénomène inéluctable »
M. Mahey, architecte urbaniste
Comment expliquez-vous les réticences vis-à-vis de ce type de démarche ?
- Les élus craignent une prise de pouvoir par des habitants qui ont peu d’être instrumentalisés ; les professionnels ont peur de se voir remis en cause.
- Il faut faire cohabiter des enjeux différents en précisant ce que chacun peut y gagner et être très clair là-dessus.
Les publics fragiles peuvent-ils y trouver leur place ?
- La raison d’être de la participation est de faire évoluer l’intérêt général : comment le faire sans consulter les intéressés (jeunes, étrangers…) ?
- Ils pensent que leur parole ne compte pas.
- Il faut veiller à ce que l’offre soit pertinente : visite du terrain plutôt que réunion en mairie…
La dépendance des plus démunis ne biaise-t-elle pas ces processus ?
- On peut le craindre mais il faut adapter
(cf. travail fait avec www.capacitation-citoyenne.org) - Il y aura des malfaçons mais « la participation est une vague de fond qui avance de manière inéluctable ». Pour l’instant peu capitalisée mais les chercheurs s’y intéressent de plus en plus.
Dans un contexte de manque moyens ne risque-ton pas de mettre l’accent sur la responsabilité individuelle au détriment e l’Etat-providence ?
- « L’affaiblissement du service public serait ennuyeux mais ce qui est intéressant c’est de mettre en responsabilité l’individu vis-à-vis du service public »
- Il faut parier à nouveau sur le collectif : peut faire émerger des initiatives solidarité.
- En France on est dans le traitement individuel : produit des exclus quand on n’y arrive plus.
Penser la participation en économie sociale et en action sociale
- Coord. B. Bouquet – Ed. Dunod – 272 p. – 27 €
- Sommaire sur site de l’éditeur