Petit précis des indicateurs de mesure de la pauvreté

09-833- ASH – 11/12/09 – p. 31-31
:) :)   :(
Nous aimons énormément : énumération claire à laquelle on peut se reporter à tout moment … et qui dit l’extrême complexité de ce qui pourrait paraître si simple. D’où l’on voit que le remède impliquerait une réflexion complexe et volontariste.

Approches de la dimension monétaire

Le seuil à partir de laquelle on fixe la pauvreté monétaire fait débat

  1. Conception dite « absolue » : évaluation d’un panier de biens fondamentaux aux prix les plus bas du marché,
    les ménages pauvres étant ceux qui ne peuvent y accéder ; absolue, le seuil étant déterminé sans référence à la situation générale de la population (USA, autres pays anglo-saxons ou Europe de l’Est).
  2. Conception dite « relative » : par rapport à la médiane de la distribution des niveaux de vie (partage les ménages en 2 parties égales),
    les personnes pauvres étant celles dont le revenu est inférieur à un certain pourcentage de ce niveau médian, aujourd’hui fixé à 60%. France & UE
  3. Pauvreté « ancrée dans le temps » : pour une année n on calcule la proportion de personnes sous le seuil de pauvreté (à 60%) et les années suivantes on observe la proportion de celles qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté de cette année n (en euros constants revalorisés de l’inflation).
    Nouvel indicateur hexagonal : mesure l’évolution « absolue » des revenus des personnes pauvres entre 2 années considérées.
  • Mais critiqué par l’ONPES et les assocs : le taux de pauvreté diminue mécaniquement sous l’effet de la croissance économique

Analyse de la pauvreté en conditions de vie

- Complète l’approche monétaire : se concentre sur les difficultés matérielles.

  • 27 éléments de contrainte ou privation sont pris comme référence : avoir été à découvert, ne pas pouvoir financer une semaine de vacances ne pas pouvoir acheter de viande…
  • Un ménage est dit pauvre quand il est confronté à 8 de ces privations.

L’approche dite « subjective »

- Ensemble de questions :

  • certaines objectivent les difficultés (loyer payé en retard…)
  • et d’autres cherchent à percer le ressenti des intéressés (« votre revenu vous oblige-t-il à vivre difficilement ou très difficilement ? »….).

- Faiblesses des ressources monétaires, mauvaises conditions de vie et difficultés à équilibrer son budget ne se recouvrent que très partiellement

  • puisque 3% des ménages les cumulent.

-  1° rapport de suivi de l’objectif de baisse d’un tiers de la pauvreté en 5 ans. - octobre 2009

-  Rapport ONPES 2007-2008