Professionnels et usagers : des clés pour se comprendre : les co-formations

09 594 –ASH –25/09/09 – p. 22-25
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C’est à connaître ; ensuite à chacun d’estimer sa propre distance d’avec les usagers…. Et même si nous avons le sentiment que ces modules ne s’adressent pas en priorité aux intervenants en prévention spécialisée, la question mérite d’être au moins effleurée.

- Démarche de croisement des savoirs et des pratiques développée par ATD Quart Monde et expérimentée en 2000-2001 : réunir des « militants » du refus de la misère (la vivant ou l’ayant vécu) et des professionnels (secteur social, enseignement, santé, justice…).

- Depuis 2003, environ 50 co-formations : social, santé et éducation (France et Belgique).

  • En moyenne 15 professionnels et 3 à 8 « usagers » 2 ou 4 jours.
  • Visent à donner aux deux types de stagiaires des outils pour comprendre les logiques des autres.
    Sortir d’une relation trop souvent « piégée, tendue, pleine de méconnaissance »

- Travail sur les représentations : souvent un choc pour les professionnels.

  • Un abîme les sépare des usagers : par ex. leurs interlocuteurs ont l’impression d’être face à un mur….

- Récits d’expériences : courts écrits débattus en groupes puis analysés de façon croisée.

  • Les usagers explicitent des choses : ne pas venir à un RDV n’est pas un manque de coopération par ex mais révèle de la honte, le stress d’avoir reçu le courrier….
  • Symétriquement les usagers découvrent que les professionnels ne sont pas tout-puissants et qu’il est possible de leur « parler », vraiment.

- Ce qui est essentiel dans ces modules est ce que l’on « éprouve » : « personne [en] sort indemne »

  • Les professionnels ont envie que les usagers s’approprient des clés du jeu social : mais la commande institutionnelle ne suit pas toujours…
  • les usagers y retrouvent une estime de soi, se vivant comme citoyens et plus comme usagers et parlent beaucoup de ces formations autour d’eux.

-  En 2006 la CNCDH parle de la « productivité » des expériences de croisement
- Le CSTS promeut « l’alliance » avec l’usager
- Et ATD a exposé sa méthode devant le CESE.
- Ses animateurs invitent
à s’approprier la «  charte du croisement de savoirs et des pratiques »…