La MECS Jean Bru (Agen) existe depuis 1996.
- A l’époque l’idée d’accueillir spécifiquement le public victime d’inceste est controversée :crainte de stigmatisation.
- Pour l’équipe la preuve est faite de la création de liens d’appartenance bénéfiques.
- Durée moyenne de placement : 2 ans
- Équipe mixte (18 ETP), 50% travailleurs sociaux
- Objectifs éducatifs : protection, socialisation et autonomisation.
- Chacune a une chambre (avec sdb) qu’elles peuvent fermer à clé.
Gros travail en douceur sur les aspects liés au corps : se laver, s’habiller.
- Quand les filles achètent des vêtements seules, elles les montrent au retour : elles doivent porter des vêtements propres et adaptés à leur âge (règlement) …
« la plupart du temps on les renvoie au magasin » : tenues provocantes… ou l’inverse.
Elles peuvent aller et venir librement seules hors de la MECS (heure limite) : « comporte des risques » mais c’est la clé de l’autonomisation.
Toutes s’engagent à suivre une psychothérapie proposée en dehors de l’établissement : le lieu « pour vivre » est séparé du lieu « pour se soigner » dans la MECS il n’y a pas de secret.
Le mercredi après-midi une animatrice scolaire vient aider les jeunes qui sont généralement en difficulté scolaire à leur arrivée.
La « scolarisation fait partie du contrat ».
Un Service Famille gère les rapports familiaux car « compliqué d’être à la fois accompagnants des victimes et d’aller à la rencontre des coupables ».
- superviser les entretiens tél,
- accompagner lors des visites en famille
- et au parent incarcéré (si demande de la jeune fille),
- ou à toutes les étapes de la procédure si l’affaire n’est pas encore jugée.
Si les filles se mettent trop en danger (drogue, allers et venues la nuit, )… on les réoriente mais les fugues, TS, etc. sont gérées.
Supervision avec un psychiatre 1 matinée hebdo.
La MECS est lieu de réflexion sur l’inceste et les réponses possibles en médico-social.
Projets :
- accueils séquentiels et de jour,
- accueil de garçons victimes de sévices.