Un défenseur des droits remplacera bientôt le défenseur des enfants et le médiateur de la République : réactions.

09 575 –ASH –11-18-25/09 & Le Monde – 18/09/09
:)  ?
C’est à suivre bien sûr avec l’examen parlementaire.

- Mme Alliot-Marie a présenté le 09/09 un projet de loi organique et un projet de loi ordinaire sur le défenseur des droits créé par la révision constitutionnelle de juillet 2008.
Renforcer les possibilités de recours des citoyens

- Pourra être saisi directement par toute personne s’estimant lésée dans ses droits et libertés par administration, collectivité territoriale, organisme assurant une mission de service public.

- Pourra être saisi lorsque sera en cause la protection des droits d’un enfant et dans le cas d’un manquement aux règles de déontologie dans le domaine de la sécurité.

- Il pourra se saisir d’office et être saisi par les parlementaires.

- Attributions étendues à celles

  • du médiateur de la République,
  • du défenseur des enfants
  • de la CNDS.
  • Devrait être associé aux travaux de la HALDE et de la CNIL,
  • et être membre de droit de la CNCDH.
  • Toutes informations et pièces utiles devront lui être communiquées, leur caractère confidentiel ne pouvant lui être opposé.
  • Il aura un droit d’accès aux locaux administratifs ou privés.

- Pouvoirs :

  • faire des recommandations,
  • enjoindre à l’administration etc. de prendre mesures nécessaires
  • publier un rapport si aucune suite n’est donnée.
  • Il pourra présenter des observations dans une affaire en cours (civile, administrative ou pénale)
  • et saisir le Conseil d’Etat d’une demande d’avis sur un texte (interprétation ou portée).

- M. Hirsch propose : un adjoint au futur défenseur spécifiquement chargé du droit des enfants.

Réactions à la suppression du défenseur des enfants

- Mmes Versini et Brisset demandent que soit retiré le projet de loi et mis en place un groupe de travail avec les professionnels.

  • Mme Versini  : regrettant de n’avoir été « ni consultée, ni auditionnée » ; « les enfants et les parents ne s’adresseront pas à un défenseur des droits qui n’aura pas une compétence visible »

- 22 organisation écrivent au Pdt de la République demandant de revenir sur cette suppression

-  Unicef  : « scandalisée » ; déplore l’absence de concertation.

-  LDH  : « régression de l’Etat de droit »

-  RSF  : conséquence des prises de positions de Mme Versini sur les mineurs isolés ?

-  Unasea  : «  c’est supprimer les garanties de mise en œuvre des droits de l’enfant  »

-  FDTA :souligne le travail « immense » accompli

- Tous y voient la suppression de l’indépendance d’une institution qui s’est permis des « analyses sévères » ( MP4 Champ social )

- Ce projet intervient à 2 mois du 20° anniversaire de la CIDE et 3 mois après le rapport du Comité de l’ONU soulignant des défaillances en France
Voir ONU : la France de nouveau mal notée sur les droits de l’enfant

- Uniopss : le projet ne fait pas référence à la CIDE, sur laquelle s’appuyaient les services de la défenseure.

-  DEI France  : si le futur défenseur des droits ne s’appuie que sur le droit interne, des saisines pourraient être rejetées (par ex. concernant les mineurs étrangers isolés…)

- Si ce projet passait, la CNDS pourrait elle aussi disparaître et elle parle de "recul des garanties démocratiques"