Délinquance : une étude sur les facteurs prédominants

ASH – 28/03/08 – 08 132
S’enchaîne parfaitement avec le précédent. Qui sont ces jeunes jugés à Bobigny et ailleurs ? Où l’on reparle d’abord en creux de la… parentalité… qui ne fait pas tout. Nous aimons décidément les travaux de M. Roché ; et d’autant plus quand ils exploitent comme ici un « angle mort » de la recherche. En outre conclusions à croiser avec vos propres constats.
La famille explique-t-elle la délinquance des jeunes ?
Etude commandée par la CNAF et coordonnée par M. Roché ; vise à évaluer l’impact de la « variable famille » par rapport aux autres facteurs à l’influence mesurable sur délinquance mineurs
A partir d’enquêtes de «  délinquance auto-déclarée » (jeunes de tous milieux - 99 & 03) et de jeunes ayant fait l’objet d’un placement judiciaire.
Les analyses existantes sont souvent centrées sur les « quartier sensibles » ou les «  familles à pbs »
« C’est l’environnement, plus que la famille, qui explique le mieux la propension à la délinquance des jeunes »
La prise en compte de la structure familiale (monoparentale, taille fratrie…) est « l’un des modèles les moins prédictifs » : contribue de 1 à 2% à l’explication des délits commis
Taux reste à peu près semblable si on combine structure familiale et niveau socio-économique.
La défaillance du « fonctionnement familial » (supervision sur sorties, entente avec parents), a un impact plus important : de 11 à 14 % , surtout si on le combine à d’autres facteurs environnementaux (nb copains délinquants, désordres autour du logement)
« Le modèle le plus prédictif » est celui qui combine la faible supervision parentale et les difficultés scolaires : de 34 à 35 %
Fait ressortir l’importance des variables extrafamiliales : scolarité, copains, environnement du logement…. Les garçons y sont plus sensibles que les filles.
CNAF dossier d’étude n° 102 - 03/08. voir le site de la CNAF